Le salar d'Uyuni

Bolivia
Publish by : Sara Germain
20/06/2015 6h30 du matin. Arrivée à Uyuni. Dès notre sortie de l’autobus, nous avons été assaillis par une dizaine de représentants de compagnies touristiques différentes qui voulaient nous vendre un tour du Salar. S’est alors ensuivi une des pires séances de magasinage de ma vie. À 7 dans le groupe, nous ne pouvions trouver terrain d’entente puisque chacun avait une idée précise de qu’il voulait et les désirs de chacun n’étaient pas nécessairement en accord les uns avec les autres. Au final, nous avons choisi Betto Tour puisque, de toute façon, chaque opérateur offrait exactement la même chose. Hormis notre imposant groupe de 7, il y avait dans le tour une allemande, une australienne, une mexicaine et deux boliviennes. 10h, les deux jeeps sont finalement partis en direction de notre premier arrêt; le cimetière de trains. Pour moi, ce lieu a marqué un retour à l’enfance. J’ai en effet pris un malin plaisir à escalader chaque carcasse de métal rouillé jusqu’à ce que l’altitude et le manque de sommeil aient raison de mon enthousiasme. Après un court arrêt pour aller chercher la nourriture des prochains trois jours et une visite à un point d’arrêt du rallye Dakar (ce qui ne m’a pas particulièrement intéressé), nous sommes finalement entrés dans le fameux Salar. De petites buttes de sel avaient été aménagées pour le plaisir des centaines de touristes qui s’amusent à les gravir, plaisir dont je suis entièrement coupable. Pour le repas du midi, nous avons quitté la horde de touristes que nous suivions depuis le cimetière de trains pour aller nous perdre dans l’immensité blanche du Salar. Point négatif, le sel n’est pas particulièrement confortable pour le postérieur. Point positif, il y avait amplement de condiments pour assaisonner notre dîner. Après les centaines de photos réglementaires pour pouvoir se considérer fièrement gringos, nous avons fait un arrêt à l’île d’Incahuasi qui, à mon avis, est plus une butte de cactus qu’une île. Fatiguée et refroidie par les frais de 30BOB (6$CAD), j’ai décidé de ne pas gravir l’île et je suis donc restée en bas à parler avec Elizabeth, l’Allemande. Enfin, nous sommes arrivés à l’hôtel de sel où un magnifique coucher de soleil et quelques lamas nous attendaient. Au début, j’étais quelque peu sceptique du concept d’un hôtel de sel, me disant que ça ne pouvait être d’un grand confort. Je dois toutefois me raviser, car, hormis mon sac qui a quelque peu blanchi, je n’ai eu aucun désagrément avec l’hébergement de la première nuit. 21/06/2015 Comme la veille, la deuxième journée du tour a été particulièrement intense. Levés à 7h, nous ne nous sommes pas arrêtés avant 18h. Pour rester dans le terme de la veille, le premier arrêt s’est fait dans un petit village pour voir le train en direction du Chili passer. Par après, nous avons pu voir les fameux flamands roses dont nous entendions parler depuis le début. Sur le bord d’un petit lac encerclé de montagnes et d’une falaise, la vue était vraiment magnifique. C’est dommage que l’emploi du temps de la journée ne nous ait pas permis de profiter de l’endroit un peu plus longtemps. Les guides nous ont ensuite menés dans un champ de lama où, au final, il y avait plus de touristes que de lamas. Personnellement, l’arrêt que j’ai préféré a été à l’Arbol de piedra où l’érosion des pierres offrait des prises parfaites à l’escalade. Vers le milieu de l’après-midi,  nous sommes entrés dans le parc national d’Eduardo Avaroa  pour la charmante somme de 150BOB (30$CAD). En y repensant, je ne suis pas entièrement sûre que cela en valait la peine. Pour moi, une visite de deux jours aurait été suffisante. D’ailleurs, je ne suis pas vraiment fan des voyages du type on s’arrête, on prend quelques photos et on repart. Je ne regrette toutefois pas de l’avoir fait, dans le sens où j’aurais encore plus regretté de ne pas l’avoir fait. À la laguna colorada, notre dernier arrêt, les nombreux touristes avaient fait fuir les flamands. L’étrange couleur rouge de ce point d’eau était toutefois suffisante pour me fasciner. 22/06/2015 En ce lundi matin, je me suis réveillée malade. La gastro, fléau du voyageur, m’a finalement rattrapée. Avec des heures de voyagement à faire dans la jeep pour rentrer à Uyuni, je n’ai vraiment pas choisi mon moment pour me sentir mal. D’autant plus que, depuis mon arrivée en Bolivie il y a un mois, c’est la première fois que je suis malade… Pour ne rien gâcher, cette nuit dans le parc a probablement été une des pires de ma vie. Le peu d’heures de sommeil qui nous été accordé, je l’ai passé à trembler de froid. J’ai pratiquement été soulagée quand l’alarme a sonné à 4h du matin pour se préparer au départ. 5h30, après plusieurs visites à la toilette, un déjeuner que je n’ai pas pu manger et une valise faite de peine et de misère, j’étais finalement prête à partir. Ce pour quoi je n’étais pas préparée, c’était le froid glacial de la nuit dans le désert à une altitude de 5000m. Heureusement, un peu après le premier arrêt, soit le lever du soleil et les geysers, j’ai commencé à me sentir mieux et j’ai pu plus apprécier la beauté des paysages qui se déroulaient devant mes yeux. Il faut dire que le Salar est vraiment un lieu unique. Le tour est cependant vraiment condensé. Quelqu’un du groupe l’a comparé à un fastfood de paysages et je dois avouer que je m’accorde assez bien avec cette description. La grande majorité de la journée était dédiée à la route de retour pour rentrer à Uyuni. Pendant que le chauffeur mâchait sa coca, j’en ai donc profité pour faire une petite sieste. Vers 3h de l’après-midi, nous sommes finalement arrivés à Uyuni et à l’auberge où j’ai pu prendre la meilleure et la plus méritée des douches.

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