Un an de coopération internationale : Mois 2

Pérou
Publish by : Marie-Helene Couette
Il me semble que c’était hier que j’écrivais le résumé de mon premier mois au Pérou, bien installée dans un hamac à Chazuta. Ce jour-là, j’avais nagé au cœur de la jungle, j’avais grelotté de froid dans une barque sous la pluie amazonienne et, au retour de mon expédition, j’avais appris le décès de ma grand-mère. C’était une journée forte en émotions et, pourtant, je me sentais toute légère. Tranquillement, je tombais en amour avec ce pays, que je commençais à peine à découvrir. Si le mot qui avait décrit mon expérience jusqu’à lors était « adaptation », je dirais que pour le second mois ce serait « intégration ». De plusieurs façons, mon statut d’étrangère a commencé à s’estomper, bien que je sache pertinemment qu’il va me coller à la peau pour toujours. Mais ça, c’est une autre histoire. Alors que j’avais peine à me présenter en castellant à mon arrivée en sol péruvien, me voici, neuf semaines plus tard, utilisant la langue de Cervantes à tous les jours. Que ce soit au travail, dans la rue ou avec des amis, j’arrive maintenant à entretenir des conversations dans un espagnol de plus en plus compréhensible et complet. Ce qui a le plus changé, c’est mon niveau de confiance. Par une meilleure connaissance du milieu dans lequel je vis, la création de liens d’amitié et une compréhension plus approfondie de la culture locale, je me sens beaucoup plus à l’aise dans mes paroles et mes actions. Il n’y a presque plus d’hésitations ou de gêne, et ça rend mon intégration plus rapide et naturelle. J’ai eu le meilleur exemple de ces changements lors de ma participation à l’Expo Amazónica 2017. Alors que j’étais initialement intimidée à l’idée de me présenter seule à une activité de cette ampleur, j’ai finalement eu beaucoup de plaisir. D’un niveau professionnel, j’ai été en mesure de communiquer de manière fluide avec différents organismes et établir de nouveaux contacts. Ce qui m’a le plus surpris cependant, c’est de réaliser que je connaissais bien plus de gens que je ne le pensais. Au bout du compte, j’ai été presque constamment en bonne compagnie, suffisamment pour oublier qu’au départ j’étais arrivée en solo. Me voici aujourd’hui, assise à l’Université César Vallejo, terminant une semaine de travail bien chargée. Avec plusieurs projets sur la table avec Uniterra et Village Monde, je suis dans une phase de préparation et d’organisation, qui très bientôt deviendra beaucoup plus pratique. J’adore la planification, mais le travail terrain est définitivement le plus excitant! Je commence aussi à pouvoir considérer que j’ai des amis ici, ce qui est toujours rassurant et réconfortant. C’est une chose de connaître des gens pas leur nom, mais s’en est une autre de les considérer comme des membres de sa nouvelles familles. Avec des collègues géniaux et des partenaires sympathiques et généreux, j’ai la chance de déjà me sentir très bien entourée. On m’a avisé qu’un an de coopération internationale ça passerait vite, et je réalise que ce sera effectivement le cas. J’ai une tonne d’activités de prévues à mon agenda à presque tous les mois, ce qui me fait comprendre que je n’aurai pas le temps de m’ennuyer. Tant mieux! Aussi bien tirer le maximum de mon temps ici pour en réaliser le plus possible et profiter de tout ce que le Pérou a à offrir. Je relaxerai dans dix mois, quand je rentrerai à la maison.

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