C’est mon dernier weekend au Pérou. Je suis en mode festivité de départ depuis quelques jours. Je passe mon dimanche midi à luncher dans un petit resto caché à Catacaos, c’est un moment sympathique. Jusqu’au moment où le téléphone sonne : mon « patron » péruvien est décédé le matin même. C’est le choc, l’incrédulité, la tristesse qui prennent le dessus rapidement.
Le Pérou m’aura réservé des surprises jusqu’à la fin…
Dr. Washington n’était pas tout à fait normal. Mais l’anormal est fascinant. Dans une foule, juste par ses cheveux long et sa chemise blanche en lin à moitié boutonnée, il détonnait. C’était un homme excentrique avec qui on pouvait autant jaser d’investigation que d’astrologie, l’homme aux milles et unes histoires, parfois les mêmes, qui vivait purement de yuca et d’avocats, celui qui m’a fait travailler fort pour son respect, qui m’a poussé à me dépasser intellectuellement, qui m’a surpris avec ses fous rires à des moments incongrus, qui inspirait l’admiration par sa vie éclectique et parfois surréaliste. Comment décrire un homme qui en 60 ans de vie a fait plus que 5 personnes réunies ? Les mots me semblent futiles…
Quand un mentor nous quitte, on ne peut qu’être reconnaissant d’avoir eu la chance de le connaître et d’avoir pu partager une année de travail à ses côtés.
Dr. Washington, merci pour tout et reposez en paix.