Voici une scène typique au bord de la rue (appelée ici le « goudron »).
Bamako, c’est un formidable souk. Ici, l’économie informelle prédomine toujours, et au coeur de celle-ci, la femme malienne fait figure de PDG de microentreprise! Les trottoirs sont ainsi occupés par un grand nombre de vendeuses qui marchandent un peu de tout, en passant par les paquets de papiers mouchoirs jusqu’aux allocos (bananes plantains frites).
Il faut savoir qu’au Mali, surtout à la capitale, les femmes participent de plus en plus aux dépenses quotidiennes du foyer grâce à l’argent tiré de leurs activités commerciales, bien souvent informelles. Aussi, une part grandissante des ménages bamakois sont dirigés par des femmes, qui utiliseront les revenus issus de leurs ventes pour voir à l’alimentation, aux dépenses de santé et à l’éducation de leurs enfants. Devant la difficulté de se trouver un emploi dans le secteur formel, ces battantes se tournent vers l’entrepreneuriat ambulant. Bien que ce ne soit pas la solution la plus durable, il n’en demeure pas moins qu’il faut admirer le courage et la détermination au quotidien de ces « directrices » de commerce!