Discours présidentiel

Bolivia
Publish by : Sara Germain
Ce matin, 3 juillet, quand le chauffeur du mini-bus m’a arrêté à Chakaltaya au lieu de Puente comme promis, je n’ai pas compris pourquoi il s’acharnait sur le fait qu’il ne pouvait pas passer. À entendre les protestations des autres passagers, je n’étais pas la seule. J’ai toutefois vite compris en voyant tous les mini-bus qui s’arrêtaient et les milliers de gens qui marchaient en direction de La Ceja. Une fois arrivée à destination, mon regard a tout de suite été attiré par une estrade où le drapeau bolivien était à l’honneur. Les milliers de personnes en face de ladite estrade m’ont également mis la puce à l’oreille sur l’importance de l’évènement qui se déroulait devant moi. Après avoir un peu joué des coudes, chose à laquelle je deviens très douée depuis mon arrivée en Bolivie, j’ai pu constater que la personne qui se tenait debout sur l’estrade devant le micro n’était nul autre qu’Evo Morales, le président du pays. Ce dernier a fait un discours sur la justice. Je n’ai pu entendre que la fin donc je n’ai pas tout compris, mais une rapide recherche internet m’a appris qu’il était là pour inaugurer un Centro de Servicios Integrales de Justicia à La Ceja. Il était particulièrement intéressant de voir tous les gens dans la foule avec leur drapeau autochtone qui, depuis 2009, est aussi l’un des drapeaux officiels de Bolivie. Autre fait intéressant, la sécurité sur les lieux était assez impressionnante. Après le discours, je suis restée sur les lieux dans l’espoir de pouvoir jeter un meilleur coup d’œil au président. Ce n’est pas tous les jours qu’on est au même endroit que le dirigeant d’un pays. En attendant qu’il passe près d’où je me tenais, je me suis amusée à voir courir tous ces militaires, policiers et agents de sécurité. Le plus drôle était probablement le peu de cas que faisait la population des lignes de sécurité. Ces derniers les traversaient sans même se soucier des policiers qui les avertissaient et, au bout de quelque temps, les agents ont semblé se décourager et ont arrêté leurs interventions qui, de toute façon, avaient peu d’impact. Au final, je n’ai pas pu revoir le président, mais je m’estime tout de même chanceuse d’avoir pu vivre cet évènement politique bolivien.

Stay informed

Subscribe to our newsletter and be the first to know!