Ça y est ! La formation pilote de sensibilisation et d’initiation à l’entrepreneuriat informel à destination de la première cohorte de CAP a pris fin le jeudi 11 aout 2016 dans les bureaux de l’ONG ALPHADEV à Malika. Cette session comprenait trois phases : un cours d’introduction aux notions de base de l’entrepreneuriat, la rédaction de plan d’affaires informels et enfin une séance de coaching de groupe pour apprendre à défendre son projet et le gérer.
Maintenant outillé, le défi de ces jeunes est grand et rejoint celui de tous les entrepreneurs qui suivent la voie classique : trouver du financement pour se lancer. Cette nécessité intervient dans un contexte relativement difficile pour eux. En effet, aucun d’eux ne présente de garanties solides pour justifier la confiance des potentiels investisseurs. Leur seul argument, mais qui est noble, est leur ambition et l’engagement qu’ils prennent de réussir pour sortir le plus souvent leur entourage d’une situation économique difficile. Ainsi le capital de départ des projets est évalué entre 2,000,000 XOF et 5,000,000 XOF (4,500 $CAD et 11,111 $CAD) sans mise de fond initiale de leur part.
Autant dire que trouver des solutions de financement demande d’innover et surtout de solliciter la solidarité des pairs entrepreneurs, des communautés locales ou des diasporas. Dans le coaching reçu, la stratégie présentée consistait à se rapprocher des personnes à ressources de leur entourage dans un premier temps puis d’élargir à une plus large audience. Ceci sur l’exemple des campagnes de crowdfunding sauf que cela est réalisé principalement ici par des moyens physiques. Pour venir en soutien à ces jeunes, la stratégie est d’identifier et de contacter les sources locales de financement pour voir ce qu’ils peuvent offrir puis de battre campagne dans les réseaux sociaux pour solliciter l’appui des ressortissants sénégalais et autres sympathisants à travers le monde en ayant un site de levée de fond comme point de mire (en cours de finalisation).
L’évolution subie par ces jeunes depuis le début de la mission Uniterra-3 chez l’ONG ALPHADEV est colossale. Ils sont partis de rien, ont su mettre des mots sur des rêves qu’ils n’osaient exprimer et à présent doivent se battre pour les concrétiser et continuer d’y croire. Notre responsabilité est pour le moins de ne pas leur faire perdre cet espoir qu’ils portent à nouveau, après tant de désillusions, et de montrer à d’autres générations qu’il est possible de s’en sortir par l’entrepreneuriat en suivant la voie informelle.