Projet d'appui aux populations très pauvres pour la prévention de la malnutrition au Sénégal (ECHO 3)

Le projet a ciblé des ménages très pauvres ayant des individus à risque de malnutrition (en priorité les enfants de 6 à 59 mois et les femmes enceintes et allaitantes). L’objectif etait d’assurer la couverture de leurs besoins de base pendant la période de soudure 2016 et éviter qu’ils ne tombent en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La période de soudure, qui correspond à la saison des pluies, est généralement sans récolte. Elle arrive désormais plus tard dans l’année et dure moins longtemps, ce qui rend encore plus criants les besoins de la population qui bien souvent, parvenue à cette période-ci de l’année, ne dispose plus d’aucun stock de nourriture (les récoltes, quoique satisfaisantes, ne suffisent pas à combler le déficit accumulé les années précédentes).
Cet appui a pris différentes formes.

Pour répondre à cette crise alimentaire et nutritionnelle, le CECI a effectué une fois par mois, en juillet, août et septembre 2016, des transferts monétaires inconditionnels (distribution d’argent liquide d’un montant moyen de 80 $ CAD par famille, permettant de couvrir 100% des besoins énergétiques mensuels).

Les ménages ciblés, qui représentaient plus de 8300 bénéficiaires, ont ainsi pu s’approvisionner eux-mêmes de manière locale. Au préalable, une étude des 4 marchés principaux de la zone avait été engagée pour vérifier la disponibilité des principaux aliments. Les équipes du projet ont suivi l'évolution de cette disponibilité et des prix des denrées principales durant la période de mise en œuvre du projet afin de s’assurer que l'augmentation de la demande ne créée pas de difficultés (inflation ou rupture de stocks).

Trois distributions alimentaires mensuelles ont eu lieu. 774 femmes enceintes et/ou allaitantes ont respectivement reçu 6 kg de farine et 1 litre d’huile. 599 enfants âgés de 6 à 23 mois ont reçu 1,3 kg de compléments alimentaires.

En parallèle, des séances de sensibilisation aux pratiques familiales essentielles (PFE) liées aux bonnes pratiques alimentaires, à l’hygiène ou à la santé ont été mises en place sur chaque site de distribution, auprès de l’ensemble des bénéficiaires du projet. Elles ont été efficaces puisque la totalité des ménages touchés déclare connaitre et mettre en pratique aux moins trois PFE.

Au niveau national, le CECI a poursuivi son implication au sein du Collectif pour le Renforcement de l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sénégal(1), notamment en appuyant les efforts de l’organisme dans le processus d’harmonisation et de capitalisation de ses outils avec les autres membres du collectif. Il est aussi intervenu auprès d’autres instances nationales afin d’améliorer la coordination et la mise en œuvre des opérations.

Le CECI et ACTED, comme les autres partenaires de CORRIANS, ont participé à la mise en œuvre de l'étude comparative sur les critères de sélection de l'Analyse de l'Economie des Ménages (AEM ou HEA en anglais) et du Registre National Unique (RNU) mis en place par la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN). Ils ont également contribué à l'enquête nationale de sécurité alimentaire en vue du Cadre Harmonisé 2016.