Programme Uniterra

Le but du programme, qui est financé par le gouvernement du Canada à travers le ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement (MAECD), est de renforcer les capacités des organisations et des institutions locales, par l’envoi de volontaires canadiens et l’appui des communautés culturelles au Canada.

Le programme Uniterra appuie le développement de systèmes de marchés inclusifs, visant à accroître la compétitivité économique et l’équité des bénéficiaires, tout en renforçant les capacités d’acteurs locaux qui reçoivent des appuis techniques de volontaires canadiens et d’autres volontaires issus des pays du Sud. Ainsi, le programme Uniterra contribue à créer des conditions de développement respectueuses de l’environnement et de nouvelles opportunités économiques pour les populations marginalisées (femmes, jeunes et autochtones) vivant dans des zones rurales du Guatemala.

Secteurs et objectifs:

L’agro-industrie est un secteur clé pour la croissance durable du pays, représentant la moitié de la main d’œuvre nationale. En ce sens, les systèmes de marchés inclusifs qui ont été sélectionnés pour le Guatemala et qui constituent les principaux moteurs de l’économie rurale sont le café, la cardamome (et autres épices), les produits agro-alimentaires transformés et les matériaux recyclables.

Le café est le premier produit d’exportation et la seconde activité économique en importance en termes de redistribution des revenus. Les 125 000 producteurs existants génèrent de l’emploi pour plus de 500 000 personnes, ce qui représente 9% de la population active. Dans cette filière, plusieurs activités sont réalisées par les femmes et les jeunes, ce qui représente un potentiel pour créer de nouvelles opportunités pour ceux-ci, en particulier dans les domaines de la production, de la gestion des pépinières, de l’administration et de la commercialisation. Le programme Uniterra se concentre dans deux zones ayant le plus grand potentiel, soit les départements de Sololá et Huehuetenango, où le programme a des partenariats solides avec des organisations locales qui offrent leurs services à une importante population cible.

Le Guatemala est le plus grand producteur et exportateur de cardamome au monde et les exigences des marchés internationaux incitent les exportateurs à intégrer les petits producteurs pour fournir des produits de qualité. Actuellement, on compte 350 000 producteurs de cardamome au Guatemala. Cette culture représente un fort potentiel de création d’emplois pour les femmes et les jeunes, car la production pourrait être transformée en huiles essentielles pour l’industrie de la cosmétologie, présentant un fort potentiel tant pour les marchés locaux et que pour l'exportation. Le programme Uniterra concentre ses activités dans le département de l’Alta Verapaz, où se trouve près de 70% de la production nationale.

Le secteur des produits agroalimentaires transformés s’est développé continuellement dans les cinq dernières années et a créé 75 000 emplois selon les données officielles. Ce chiffre devrait s’accroître de 147% d’ici 2021. La transformation et l’emballage des fruits et des légumes et la préparation de marmelades et de gelées ont un fort potentiel de croissance, pouvant générer des emplois pour les femmes et les jeunes. Au moins 40% de la production de ce sous-secteur est générée dans la région de l’Ouest du pays dans les villes de San Marcos, Huehuetenango, Totonicapán, Quetzaltenango et Sololá, où le programme Uniterra concentre ses activités.

Dans les zones urbaines et dans le secteur rural, le traitement des matériaux recyclés constitue une industrie en croissance dû à l’industrialisation de la production et au manque de ressources disponibles pour la gestion des déchets des domiciles et des industries. Par ailleurs, la protection de l’environnement est essentielle pour le Guatemala, étant donné l’importance du tourisme et de la conservation des ressources naturelles (eau, air) et de la biodiversité.

Impact:

D’ici 2020, Uniterra aura contribué à l’inclusion économique, sociale et professionnelle d’au moins 12 000 guatémaltèques (60% femmes et 40% jeunes), grâce à leur intégration à l’une des quatre filières industrielles en croissan