Projet terminé

Amélioration de la résilience des femmes face aux changements climatiques dans les parcs à karité

Burkina Faso
Adaptation aux changements climatiques
Date

juillet 2018 - mars 2021

Contribution financière

1 420 009 $ CAD

Gouvernement du Québec (Programme de coopération climatique internationale) : 999 999 $ CAD ;  Affaires mondiales Canada (Programme de coopération volontaire) : 377 998 $ CAD ; Contribution des partenaires locaux : 42 012 $ CAD

Partenaire de consortium

OURANOS ; GECA Environnement

Partenaires locaux : Agence Nationale de Météorologie du Burkina (ANAM) ; Fondation des Amis de la Nature (NATURAMA) ; Centre Écologique Albert Schweitzer (CEAS-Burkina) ; Fédération NUNUNA ; Réseau des productrices de beurre de karité des Hauts Bassins et des Cascades (RPBHC)

Impact pour

3 000 ménages

bénéficiant directement du projet pour s’adapter aux changements climatiques et 16 500 personnes bénéficiant indirectement du projet via ses partenaires locaux ou ses activités de sensibilisation

Le projet Résilience-karité a été développé pour répondre aux enjeux de vieillissement des parcs, d’attaque de parasites, de déforestation et surtout des menaces liées aux changements climatiques dans toutes leurs dimensions. Son objectif est d’accroître la résilience aux changements climatiques des femmes impliquées dans la collecte, la transformation et la commercialisation des produits à base de karité dans les régions rurales du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins, au Burkina Faso.

Il s’agit de fournir de la formation et un appui technique pour le renforcement des capacités (formations et appui-conseil) des femmes leaders et des formatrices / animatrices et des productrices de karité et des autres leaders des communautés sur les impacts probables des changements climatiques, la gestion durable des parcs à karité, les stratégies d’adaptations recommandées suite aux scénarios et analyses climatiques et les alternatives au bois-énergie ainsi que de l’appui pour l’investissement des ménages dans les activités de démonstration de ces pratiques.

De même, il est attendu que les activités mises en place contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 26 000 kilotonnes-équivalent CO2 par an, l’équivalent de 12 tonnes de bois de karité protégé et 211 hectares de forêts sauvées chaque année.

Objectifs

1 / 4

Protection des arbres à karité grâce à des données scientifiques et des savoirs locaux

La menace climatiques qui pèse sur les arbres à karité nécessite que leurs écosystèmes soient surveillés de près. Pour ce faire, le projet s’appuiera sur l’expertise des spécialistes du climat du consortium Ouranos afin de produire des scénarios climatiques à partir des données météorologiques et sur les savoirs locaux burkinabè, avec la collaboration de l’Agence Nationale de Météorologie du Burkina Faso (ANAM) et de la fondation NATURAMA.

Nous renforçons également les capacités des institutions et des ONG burkinabè, ainsi que des leaders communautaires et des organisations de productrices de karité, pour que ces acteurs soient en mesure d’interpréter les scénarios climatiques et de les utiliser pour améliorer leurs pratiques face à l’effet des aléas climatiques sur le karité.

Des analyses coûts-avantages sont également menées afin de s’assurer que les options d’adaptation choisies soient les plus appropriées aux niveaux économique et social, à court et long termes.

Vulgarisation des pratiques de gestion durable des ressources forestières

Des parcelles de démonstration sont mises en place afin de vulgariser des pratiques agro-sylvicoles mieux adaptées aux changements climatiques. Environ 400 ménages producteurs de karité, dont 60 % de femmes, bénéficient d'un appui financier pour la mise en œuvre de pratiques agro-sylvicoles améliorées ou de parcelles de démonstration.

Promotion d'alternatives innovantes au bois-énergie

Le projet a fourni de la formation et un appui technique pour la mise en œuvre de solutions de rechange au bois de chauffe, dont la « pyrolyse améliorée », une technique qui permet de produire du charbon biologique (biochar) à partir des résidus organiques (notamment issus de la transformation du karité), l’une des mesures mise en œuvre par le projet en collaboration avec GECA Environnement et le CEAS-Burkina.

Un effort a également été déployé afin d'identifier et de vulgariser d’autres technologies innovantes susceptibles d’offrir une alternative au bois-énergie au profit des ménages agricoles, telles que les fourneaux améliorés, les séchoirs solaires ou l’utilisation de briquettes comme combustible.

Deux unités semi-industrielles de production de biochar gérées par les femmes ont été mises en place, afin de valoriser les résidus de la filière karité et améliorer l’accès aux briquettes de biochar dans les villages.

Renforcement du leadership et du pouvoir économique des femmes

Les femmes étant au cœur de la filière du karité, nous travaillons avec les leaders d’organisations de productrices et d’autres leaders communautaires pour renforcer leur pouvoir, leur leadership, leur utilisation des scénarios climatiques et des mesures d’adaptation ou d’atténuation pour faire face aux changements climatiques.

À terme, le projet visait à contribuer à établir un système socio-économique plus résilient vis-à-vis du climat, particulièrement pour les femmes qui seront mieux préparées pour protéger les parcs à karité et préserver leurs revenus à long terme.

Plus de résilience face au changements climatiques

Le Karité, filière d’avenir pour les femmes au Burkina Faso

Au Burkina Faso, les produits du karité font vivre 1,5 millions de personnes, dont 90 % de femmes. Mais depuis plusieurs années, l’arbre à karité est exposé à de nombreuses menaces dont le vieillissement des parcs, l’attaque de parasites, la déforestation et surtout les menaces liées aux changements climatiques. 
Outre les nombreux avantages que la filière du karité procure aux communautés sur les plans social, économique et écologique, d’importants problèmes environnementaux y sont aussi associés. La production de beurre de karité nécessite notamment beaucoup de bois-énergie et les capacités locales pour le recyclage des déchets liés à cette production sont faibles.

La retombée la plus importante du projet pour le CECI est la reconnaissance et la légitimité acquises dans le domaine de la lutte aux changements climatiques dans la filière karité au Burkina Faso. Les approches et les technologies mises de l’avant par le projet offrent des solutions concrètes à des problèmes qui faisaient partie du quotidien des productrices de karité depuis longtemps, tels que le recours au charbon de bois comme source d’énergie pour la production de beurre de karité ou la gestion des résidus issus de la transformation des amandes de karité. La pyrolyse améliorée offre une solution durable à ces deux problématiques, puisqu’elle permet de transformer les résidus en charbon biologique (biochar) qui à son tour remplace le charbon comme source d’énergie.

Des résultats qui comptent

Adaptation des pratiques

4 236

personnes dont 98 % de femmes, membres d’organisations de productrices et transformatrices de karité, ont été formées sur les pratiques adaptées aux changements climatiques

2 221

femmes, membres des mêmes organisations, ont participé à des formations sur la fabrication et l’utilisation de briquettes de biochar comme alternative au bois de chauffe et au charbon de bois

320

d’entre elles ont reçu des foyers améliorés conçus spécifiquement pour l’utilisation des briquettes de biochar

210

ruches ont été installées dans les parcs à karité gérés par des femmes, afin d’améliorer la productivité des parcs tout en contribuant à la diversification des sources de revenus des productrices

30

institutions locales et 35 leaders communautaires ont été accompagnés pour l’interprétation des projections climatiques

42

parcelles de démonstration pour les pépinières à karité mises en place

Nos partenaires

Merci à nos partenaires financiers, de consortium et de mise en œuvre sans qui ce projet ne pourrait pas être réalisé.

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