Nouvelle
Depuis avril 2023, le projet RÉELS progresse dans la région du Liptako-Gourma, une zone transfrontalière du Burkina Faso, du Mali et du Niger, où les défis climatiques et sécuritaires sont majeurs. Grâce à une approche participative et inclusive, le projet vise à renforcer la résilience des écosystèmes tout en plaçant les femmes au cœur des solutions d’adaptation climatique.
Une approche ancrée dans les communautés
L’un des principes fondamentaux du projet RÉELS est d’être mis en œuvre par et pour les communautés, avec un leadership transformationnel des femmes dans les actions menées. Pour assurer un déploiement efficace, le projet s’appuie sur des relais communautaires, des organisations locales et des instances techniques étatiques (agriculture, génie rurale, promotion de la femme, etc). Cette démarche en cascade facilite l’appropriation des initiatives et renforce leur pérennité.
Les leaders religieux et coutumiers jouent également un rôle clé. Leur engagement dans le projet, via l’approche des masculinités positives, permet de lever certaines barrières socioculturelles et de favoriser une acceptabilité sociale essentielle à la réussite des interventions. Leur implication contribue à un donner une place privilégiée aux femmes dans l’élaboration et l’application de solutions d’adaptation aux changements climatiques. De plus, l’appui des leaders favorise une meilleure intégration des pratiques de conservation et d’adaptation climatique au sein des communautés locales et une participation accrue des femmes aux instances locales de gouvernance environnementale.
Les femmes sont affectées de manière disproportionnée en nombre par rapport aux hommes par les changements climatiques. Cela est dû aux tâches et responsabilités qui leur incombent au sein des ménages (collecte de l’eau et du bois de cuisson, etc). La raréfaction des ressources naturelles dû à la variabilité climatique accroit la charge de travail non rémunérée des femmes et des filles et affecte leurs sources de revenu.
Le projet RÉELS repose sur des actions conjointes menées avec divers partenaires du CECI, notamment l’UICN, CIFOR-ICRAF et WILDAF. Cette collaboration permet de mutualiser les expertises et d’adapter les stratégies aux réalités locales. Des activités avec les partenaires sont régulièrement organisées afin d’évaluer l’impact des initiatives et d’ajuster les interventions en fonction des besoins exprimés.
Malgré un contexte sécuritaire complexe, les organisations locales parviennent à maintenir une présence sur le terrain et à poursuivre les activités. Cette capacité d’adaptation est essentielle pour assurer la continuité du projet et garantir que les solutions mises en place répondent aux besoins des populations.
Un volet clé du projet concerne le leadership des femmes dans l’adaptation aux changements climatiques. Le CECI et ses partenaires les appuient via des formations en participation citoyenne, plaidoyer et leadership. En partenariat avec plusieurs universités, des initiatives de recherche sont menées pour documenter et promouvoir des pratiques de résilience portées par les femmes. Ces travaux permettent de reconnaître leur rôle central dans la préservation des écosystèmes et de renforcer leur participation aux instances de gouvernance environnementale.
Des cycles de formation sont ainsi déployés pour outiller les femmes en techniques et technologies climato-intelligentes en vue de la restauration, de la conservation et de l’exploitation durable des écosystèmes. Ces formations, assurées par des formatrices et formateurs issu-e-s des communautés, garantissent une meilleure appropriation et transmission des savoirs au sein des villages.
Quelques réalisations après 10 mois de mise en œuvre :
Le projet RÉELS est mis en œuvre par le CECI et ses partenaires, et bénéficie de l’appui financier du gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.