
Nouvelle
Le 4 novembre 2025, le projet régional Ma santé, mes droits / Sante mwen, dwa mwen a été officiellement lancé à Bogotá, en Colombie, aux côtés de représentantes et représentants du Ministère de la Santé, de l’Ambassadrice du Canada en Colombie, Elizabeth Williams, des équipes du consortium du projet — l’Unité de santé internationale de l’Université de Montréal, Avocats sans frontières Canada et le CECI — ainsi que de partenaires nationaux tels que Profamilia.
Financé par Affaires mondiales Canada, ce projet de sept ans sera mis en œuvre en Colombie, au Guatemala et en Haïti pour renforcer la capacité des femmes, adolescentes et filles à exercer pleinement leurs droits en santé sexuelle et reproductive, tout en soutenant les organisations et institutions engagées dans ce travail.
Le lancement s’est déroulé en marge de l’ICFP 2025 – la Conférence internationale sur la planification familiale –, organisée pour la première fois en Amérique latine et réunissant des participant-e-s de plus de 120 pays. Cet espace a permis de partager des pratiques prometteuses, d’échanger entre organisations et de valoriser des approches inclusives et multisectorielles en santé sexuelle et reproductive.
L’événement a réuni un panel dynamique composé de trois voix influentes du secteur, chacune apportant un regard ancré dans son expérience et son engagement : Clara Sonia Riascos, coordinatrice du Centre de santé Matia Mulumba à Buenaventura ; Juliet Gómez Osorio, directrice et cofondatrice de la Corporación Colectiva Justicia Mujer ; et Luis Carlos Caicedo Angulo, jeune leader communautaire et membre de la Red Joven de Profamilia. Leurs réflexions ont mis en lumière des défis persistants, mais aussi des pistes concrètes pour améliorer l’accès à des services de qualité, répondre aux violences basées sur le genre et renforcer les initiatives portées par les communautés. L’événement s’est conclu par une performance de rap social de Luis Caicedo célébrant le leadership des jeunes dans la défense de leurs droits.
Les équipes ont participé au lancement aux côtés de divers partenaires institutionnels et communautaires, créant un espace d’échange entre organisations féministes, institutions publiques, jeunes mobilisé-e-s et actrices et acteurs de terrain.
Dans ses trois pays d’intervention, le projet Ma santé, mes droits / Sante mwen, dwa mwen vise à créer des environnements où les femmes, adolescentes et filles peuvent exercer pleinement leurs droits en santé sexuelle et reproductive. Il rejoindra directement près de 757 500 participant-e-s et plus de cinq millions de personnes de manière indirecte.
Dans un article publié par l’Université de Montréal au sujet de l’initiative, Claude Phanord, directeur du CECI en Haïti, souligne l’importance de réduire les obstacles persistants à l’accès à l’information : « Dans plusieurs communautés, parler de planification familiale ou de sexualité reste tabou. Il y a un énorme déficit d’information. Une partie de notre travail consiste à briser ces silences. »
Mis en œuvre par un consortium composé de l’Unité de santé internationale de l’Université de Montréal, Avocats sans frontières Canada et le CECI, le projet mobilise des expertises complémentaires en gouvernance de la santé, justice de genre, approches communautaires et renforcement institutionnel. En Amérique latine et dans les Caraïbes, où les inégalités de genre demeurent fortement ancrées, cette collaboration vise à soutenir des réponses adaptées aux contextes locaux et à renforcer le leadership des organisations, des jeunes et des communautés.