Nouvelle

Soutien essentiel aux communautés marginalisées de Tombouctou et Mopti

Mali

Depuis 2022, le projet « Réponse aux besoins humanitaires des communautés hôtes et déplacées vulnérables en Agriculture, WASH et Protection dans les régions de Tombouctou et Mopti au Mali » est mis en œuvre par le CECI et financé par l’USAID, en partenariat avec l'Association Subhaai Gumo (ASG). Aujourd’hui à la fin de sa 2eme phase de mis en œuvre, il a permis de toucher - 159 362 personnes, soit 22 766 ménages, dont 50 % de femmes et 60 % de personnes déplacées internes. Malgré un contexte sécuritaire difficile, marqué par des conflits, des déplacements, des attaques, le retrait de la MINUSMA et des opérations militaires, le projet a su s’adapter et atteindre ses objectifs.

Des résultats probants :

Agriculture : Le projet a amélioré la production agricole pour les ménages vulnérables, déplacés et d'accueil en distribuant des kits agricoles à 11 228 ménages et en curant les canaux d’irrigation. Des formations en techniques agricoles, maraîchage, lutte contre les nuisibles et résilience des élevages ont renforcé les compétences locales. De plus, la distribution d’intrants maraîchers et la clôture de 25 jardins maraîchers ont permis à 11 228 femmes de générer des revenus supplémentaires.

Eau, Hygiène et Assainissement : Pour améliorer l'accès à l'eau potable et promouvoir les bonnes pratiques d'hygiène, des formations ont été dispensées. Nous avons distribué des kits WASH à 3 445 ménages, comprenant des seaux, dispositifs de lavage des mains, bidons, bouteilles d’eau de Javel et savons. En outre, 25 puits pastoraux ont été réhabilités et 25 comités de gestion des points d’eau ont été mis en place, avec une analyse de la qualité de l’eau avant sa mise à disposition des communautés.

Protection : Pour prévenir la violence basée sur le genre (VBG) et sensibiliser les communautés, 25 comités VBG, composés de 17 femmes leaders, dont 7 déplacées internes, ont été créés et ont sensibilisé plus de 8 093 femmes et filles, dont 600 déplacées internes. Grâce à ces sensibilisations, 72 cas de VBG ont été référés. En parallèle, 990 hommes et garçons ont été formés sur la masculinité positive pour encourager des comportements respectueux et inclusifs.

Défis rencontrés et stratégies d’adaptation

Les défis sécuritaires, tels que le retrait de la MINUSMA, les opérations militaires, ainsi que la réorientation ou la délocalisation des activités, ont rendu la mise en œuvre du projet particulièrement complexe. De plus, la faible présence de l’État, la disponibilité limitée des services sociaux de base, et l'accès difficile aux marchés et aux services ont aggravé la vulnérabilité des populations.

Pour surmonter ces obstacles, nous avons collaboré avec les partenaires pour vérifier les axes d’accès humanitaire, suivi les directives sécuritaires des autorités de l’État et de l’INSO (International NGO Safety Organisation), délocalisé et réorienté les activités en conséquence, et impliqué les acteurs locaux sur le terrain.

Quelques faits saillants :

  • Les distributions d’intrants agricoles ont permis à des exploitants de semer pendant ces deux années, malgré des moyens limités.
  • Les travaux rémunérés ont bénéficié non seulement aux personnes déplacées internes qui les ont réalisés, mais aussi aux exploitants des périmètres en facilitant l’irrigation et en réduisant la consommation de carburant pour les motopompes.
  • Les formations sur la lutte contre les ravageurs ont protégé les parcelles des nuisibles.
  • La distribution de concentrés d’aliments a permis à 2 130 éleveurs de subvenir à leurs besoins pendant deux mois.
  • La distribution de kits WASH a garanti l'accès à l'eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, préservant la santé et le bien-être des communautés déplacées et hôtes. Les bonnes pratiques WASH ont ainsi contribué à prévenir les maladies hydriques.
  • Les comités d’orientation des cas de violences basées sur le genre ont eu un impact significatif, sensibilisant sur les violences faites aux femmes et créant des liens sociaux entre elles.
  • Un audit de sécurité a été réalisé dans 49 villages.

Le succès de ce projet démontre l'importance de l'adaptation et de la résilience dans des contextes sécuritaires difficiles, ainsi que l'impact positif des initiatives locales pour améliorer les conditions de vie des populations vulnérables. Une troisième phase est prévue prochainement pour étendre le projet à de nouvelles populations.

Le projet a bénéficié du financement de l’USAID et du soutien de notre partenaire, l'Association Subhaai Gumo (ASG).

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