Communiqué de presse

Exposition - Les matriarches de la forêt

BolivieCanada

Quand les voix des femmes autochtones traversent les frontières.

Présentée pour la première fois au Canada, l’exposition Les matriarches de la forêt rend hommage aux femmes autochtones de la Chiquitanía, en Bolivie. À travers des portraits et des récits intimes, elle révèle la puissance des liens intergénérationnels et la manière dont les savoirs ancestraux inspirent les luttes contemporaines pour la protection de la nature.

Fruit d’une collaboration entre le CECI – Centre d’étude et de coopération internationale – et l’organisation bolivienne APCOB (Apoyo Para el Campesino-Indígena del Oriente Boliviano), l’exposition a été inaugurée hier soir au Planétarium de Montréal, dans le cadre du Grand Rendez-vous politique des Dialogues pour le climat 2025, un moment placé sous le signe de la solidarité climatique et du dialogue entre les peuples.

À l’aube de la COP30, cet événement rappelle la place essentielle des voix autochtones dans la construction de solutions face aux changements climatiques.

Transmettre la mémoire, préserver le vivant

Au cœur de l’exposition, portraits de femmes et récits issus de la Chiquitanía – écorégion située entre l’Amazonie et le Chaco bolivien – rendent hommage à des femmes aînées reconnues comme gardiennes des forêts, de la mémoire et des savoirs. Ces œuvres sont le fruit d’une formation en photographie narrative offerte à de jeunes femmes autochtones chiquitanas, monkoxi et ayoreas du collectif JUMA (Jóvenes Chiquitanos Unidos por el Medio Ambiente).

« Ces jeunes ont photographié leurs grand-mères, leurs modèles, leurs mentores. Chaque image témoigne d’une rencontre entre générations et d’un engagement commun pour préserver la forêt », explique Amélie St-Amant-Ringuette, chargée de projet en environnement et adaptation climatique au CECI.

L’exposition met en lumière la manière dont la transmission des savoirs et la relation au territoire prennent racine dans les expériences et les gestes des femmes : protection, partage et mémoire vivante.

Des femmes qui portent leur forêt

Pour l’inauguration montréalaise, deux représentantes boliviennes de l’organisation partenaire APCOB étaient présentes : Patricia Patiño Caprirolo, directrice générale d’APCOB et Mayerly Yaneth Rodriguez Cambara, jeune leader autochtone et membre du collectif JUMA.

Toutes deux ont pris la parole pour évoquer la portée humaine du projet. 

Un dialogue entre la forêt boréale et l’Amazonie

Présentée initialement à Santa Cruz, en Bolivie, l’exposition prend ici une dimension nouvelle : un hommage à la fois amazonien et boréal, grâce à la contribution d’Alicia Mollen, jeune femme innue d’Unamen-Shipu (La Romaine). Son œuvre, ajoutée à la version canadienne, relie la sagesse des aînées du Nord à celle des matriarches de la forêt tropicale, dans un dialogue entre peuples et écosystèmes. Les voix des femmes autochtones de la Chiquitanía résonnent jusqu’ici, au Québec, pour rappeler que protéger la forêt, c’est protéger la vie.

Une exposition à découvrir au Biodôme de Montréal

L’exposition « Les matriarches de la forêt » est présentée jusqu’au 9 janvier 2026 à l’étage sous-terrain du Biodôme de Montréal. Elle invite le public à réfléchir aux femmes marquantes de leur vie : « Quel est le legs des femmes qui ont marqué votre vie en lien avec la nature ? Quelles actions souhaitez-vous poser pour protéger la nature et les générations futures ? » Vous pouvez répondre à votre tour ici : https://ceci.org/fr/matriarches-de-la-foret

Une version numérique de l’exposition à Santa Cruz est aussi disponible ici : https://francomotorsbolivia.com/matriarcas-del-bosque/index.htm

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