Après 36 heures de voyage, nous voici enfin au Ghana. Même avec toutes les formations imaginables, il serait impossible de nous préparer à un environnement si différent, dynamique et fluide. Toutefois, l’accueil chaleureux de nos partenaires fut très familier et agréablement ressenti. Le constat est unanime : un long temps d’observation et d’assimilation sera primordial à notre intégration dans ce monde que l’on croirait parallèle à celui qui nous est natal.
Depuis notre arrivée au Ghana le 4 septembre, il s’est passé beaucoup de choses. À l’aéroport, nous avons été accueillis par Yenutien, la responsable des volontaires du EUMC (Entraide universitaire mondiale du Canada), pour ensuite passer une nuit à Accra. À notre réveil, nous avons rempli de la documentation nécessaire à notre extension de visa et nous avons obtenu notre carte d’identité ghanéene. En fin d’après-midi, nous avons atterri à Tamalé où nous allons passer la grande majorité de notre temps jusqu’au 14 décembre : date de retour au Canada.
En cette date de publication, nous sommes installés à Tamale depuis maintenant presque deux semaines. L’ambiance y est très distincte, la religion est très présente et la tradition est mise de l’avant. Dans cette ville du Nord du Ghana, la langue locale est le Dagbani, parlée par environ 500 000 personnes. Les ressemblances avec le français ou l’anglais sont inexistantes ; son apprentissage nécessite donc un travail cérébral non-négligeable qui est motivé par la stupeur des locaux lorsque nous en faisons usage. Au-delà de ce constat journalier, ce langage a le potentiel de devenir un outil précieux pour nous, car il démontre un intérêt d’apprentissage de notre part. La culture orale très sophistiquée des Dagombas nous surprend davantage jour après jour : il ne nous sera possible que de l’effleurer.
Au niveau de la construction, les démarches se concrétisent. Le Department of Rural Housing, une instance gouvernementale, agira à titre d’entrepreneur général pour le projet et ils seront en moyen de nous fournir toute la main-d’oeuvre qualifiée dont nous aurons besoin. Ils possèdent d’ailleurs une très grande expertise au niveau de la fabrication des blocs hydroformés, le constituant principal des murs du bâtiment, et ils nous assisteront tout au long du processus. L’équipe du GCIUS ainsi que Sintaro, le propriétaire de Tibzaa Farms, travaillent ensemble sur l’élaboration d’un plan d’action qui nous permettra d’atteindre nos objectifs respectifs. Vendredi le 14 septembre, nous avons eu la chance de rendre visite à deux chefs de la région pour leur faire part de nos intentions. Dans cette région du monde, il est très important de respecter cette hiérarchie traditionnelle qui est au coeur de la culture des Dagombas. Nous avons tout leur support et ils ont très hâte de mesurer l’impact que le projet aura sur leur communauté. L’excitation se fait ressentir par tous les membres de l’équipe.
Le premier coup de pelle est prévu lundi matin. Au travail!