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Une approche novatrice - Projet de recherche des effets de la pandémie dus à la COVID-19 sur la Sécurité Alimentaire au Burkina Faso et au Sénégal

Burkina FasoSénégal

Article rédigé par le CECI-Sénégal

Une approche novatrice - Projet de recherche des effets de la pandémie dus à la COVID-19 sur la Sécurité Alimentaire au Burkina Faso et au Sénégal

- Est-ce que la COVID-19 crée un impact entre les Femmes et les Hommes sur la Sécurité Alimentaire ? 
- Quels sont les effets négatifs du COVID-19 ? 
- Quels sont les effets sur la commercialisation et la production ? 

Un projet de recherche des effets de la pandémie dus à la COVID-19 sur la Sécurité Alimentaire (SA) et sur les reconfigurations dans les rapports entre Homme et Femme, au Burkina Faso et au Sénégal, a été mis en œuvre par le CECI. Une équipe de chercheurs-euses de l'Université de Brock au Canada, du CEDRES au Burkina et de l'ENSA au Sénégal ont co-créé une méthodologie et des outils de recherche novateurs pour le développement de cette étude qui visait particulièrement les ménages ruraux, pauvres et vulnérables, des deux pays. Cette étude a pour ambition d’apporter une connaissance approfondie des enjeux des parties prenantes. Les résultats quant à eux, aideront à définir ou orienter les politiques, les stratégies et les modèles d’intervention adaptés aux niveaux nationaux et régionaux, en lien avec la Sécurité Alimentaire, les genres et la résilience. 

Au Sénégal, c’est Dr Katim Touré, enseignant-chercheur, spécialiste des systèmes de production et des chaînes de valeur agricoles et agroalimentaires de l’École Nationale Supérieure d’Agriculture de I'Université de Thiès (ENSA), qui a coordonné les activités de terrain. 

Des données ont été recueillies dans quatre localités du pays, deux au nord, Dagana et Podor, et deux au sud, Vélingara et Sédhiou, à travers des entrevues et une approche participative de co-création de connaissances visant le renforcement du pouvoir économique des participants-es. Au minimum, 200 personnes, des producteurs-trices, des transformateurs-trices, des commerçants-es et des leaders locaux ont participé aux entrevues. Au minimum, 50 personnes constitutifs des catégories d’acteurs à la production décrites plus haut ont été impliquées dans les activités d’analyse participative dans les zones de recherche. Dans chacune des zones, la méthodologie et les outils de recherche ont été introduits par des activités de co-construction. Les activités sont menées en sous-groupes d’hommes et femmes séparées. 

D’abord, l’introduction générale et l’initiation au Photovoice pour expliquer le projet aux participants. Cela consistait à capter des situations, avant et après la COVID-19 et à échanger sur les effets en termes de Sécurité Alimentaire et sur les rapports de genre. 

Ensuite, l’analyse Photovoice; à l’aide d’un appareil photo fourni, les participants-tes devaient capter des images d’avant et pendant la COVID-19, les analyser et présenter les photos de leurs choix. Deux groupes formés de 6 hommes et de 6 femmes, comprenant chacun deux producteurs, trois commerçants et un transformateur, ont été appelés à échanger et à partager leurs vécus. 

Puis, une autre activité innovante a été déroulée, la cartographie participative. Les participants devaient dessiner leur zone avant et pendant la COVID-19 en distinguant les périodes de confinement et celles après le confinement pour démontrer les changements. Par exemple, les productions, les routes, les champs, les activités de transformation, les activités dans les marchés locaux et transfrontaliers, les déplacements des personnes et des biens à l’intérieur des pays et entre les frontières. 

Cette approche visuelle et participative a permis aux intervenants de s’exprimer sur les effets de la COVID-19 sur la sécurité alimentaire et les rapports entre homme et femme, et ce, malgré toutes les langues et différents dialectes parlés dans les zones sondées. Après, l’analyse graphique du pouvoir qui permettra de mieux comprendre qui sont les acteurs-trices du milieu qui détiennent du pouvoir d’influence au sein des communautés et de différencier ceux et celles qui sont alliés-es à la cause des femmes et ceux et celles qui peuvent appuyer la résilience alimentaire. 

Cette analyse permet également d’identifier des différents points de vue des hommes et des femmes dans leur vision des rapports de pouvoir. L’analyse graphique du pouvoir et intérêt des parties prenantes consiste à créer une matrice des actrices et acteurs locaux en identifiant lesquels-les ont plus de pouvoirs et sont susceptibles d’améliorer la cause des femmes dans le contexte de cette étude. 

Enfin, les activités participatives de restitution et d’analyse vers la fin de l’étude. Elles font suite aux analyses effectuées par les chercheurs des 4 institutions impliqués-es dans la recherche. Les résultats des différents outils de co-construction seront alors mis en commun avec les résultats des enquêtes semi-dirigées et partagés avec les communautés et acteurs locaux. Dans un second temps, les résultats corrigés et complétés suite à cette analyse communautaire seront partagés au niveau national lors de journées de restitution avec tous les acteurs-trices concernés-es. 

Les éléments clés du processus de co-analyse des données avec les communautés sont constitués par les extrants (résultats) de toutes les étapes qui seront affichés au sein des communautés et partagés avec des décideurs locaux, personnes influentes, etc. 

À l'issue du partage des résultats, un arbre à problème sera élaboré avec les participants es pour enrichir et approfondir l’analyse. L’outil de l'arbre à problème sera utilisé comme outil d’analyse conjointe afin de favoriser les discussions sur les causes profondes et conséquences de certains des résultats émergents des données recueillies. Les leaders locaux (F/H) dans chaque zone et les groupes de femmes les plus influents seront également impliqués-es dans ce processus d’analyse afin d’obtenir leur perspective et regard sur les questions et les résultats de l’étude. 

L'arbre à problèmes est un outil qui permet d’identifier un problème central, ses causes premières et ses conséquences, ensuite lancer la discussion entre les parties prenantes sur les pistes de solutions inclusives qui émanent des communautés concernées et des comportements à adopter par toutes et tous. Cet outil sera dans ce cas-ci utilisé dans un contexte d’atelier d’analyse des résultats. 

L’objectif de l’arbre à problème favoriser une analyse conjointe des causes profondes et des conséquences de certains des résultats émergents des données recueillies sur les effets de la COVID-19 et sa riposte sur les piliers de la SA (disponibilité, accès, stabilité et utilisation) au Sénégal et au Burkina ; sur la transformation des rapports de pouvoir entre les F/H. Cette démarche vise tant à améliorer la compréhension et nuance des données et analyses préalables effectuées par les chercheurs-euses, mais également à permettre une appropriation transversale des données et analyses en vue de recherche de solutions au sein des communautés et institutions locales. 

Pour en apprendre davantage sur ce projet 

Ce projet est réalisé en partenariat avec Brock University, l'École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) et Sénégal
Centre d’Études, de Documentation et de recherches économiques et sociale (CEDRES) - Burkina Faso

 

Article rédigé par le CECI-Sénégal

Une approche novatrice - Projet de recherche des effets de la pandémie dus à la COVID-19 sur la Sécurité Alimentaire au Burkina Faso et au Sénégal

- Est-ce que la COVID-19 crée un impact entre les Femmes et les Hommes sur la Sécurité Alimentaire ? 
- Quels sont les effets négatifs du COVID-19 ? 
- Quels sont les effets sur la commercialisation et la production ? 

Un projet de recherche des effets de la pandémie dus à la COVID-19 sur la Sécurité Alimentaire (SA) et sur les reconfigurations dans les rapports entre Homme et Femme, au Burkina Faso et au Sénégal, a été mis en œuvre par le CECI. Une équipe de chercheurs-euses de l'Université de Brock au Canada, du CEDRES au Burkina et de l'ENSA au Sénégal ont co-créé une méthodologie et des outils de recherche novateurs pour le développement de cette étude qui visait particulièrement les ménages ruraux, pauvres et vulnérables, des deux pays. Cette étude a pour ambition d’apporter une connaissance approfondie des enjeux des parties prenantes. Les résultats quant à eux, aideront à définir ou orienter les politiques, les stratégies et les modèles d’intervention adaptés aux niveaux nationaux et régionaux, en lien avec la Sécurité Alimentaire, les genres et la résilience. 

Au Sénégal, c’est Dr Katim Touré, enseignant-chercheur, spécialiste des systèmes de production et des chaînes de valeur agricoles et agroalimentaires de l’École Nationale Supérieure d’Agriculture de I'Université de Thiès (ENSA), qui a coordonné les activités de terrain. 

Des données ont été recueillies dans quatre localités du pays, deux au nord, Dagana et Podor, et deux au sud, Vélingara et Sédhiou, à travers des entrevues et une approche participative de co-création de connaissances visant le renforcement du pouvoir économique des participants-es. Au minimum, 200 personnes, des producteurs-trices, des transformateurs-trices, des commerçants-es et des leaders locaux ont participé aux entrevues. Au minimum, 50 personnes constitutifs des catégories d’acteurs à la production décrites plus haut ont été impliquées dans les activités d’analyse participative dans les zones de recherche. Dans chacune des zones, la méthodologie et les outils de recherche ont été introduits par des activités de co-construction. Les activités sont menées en sous-groupes d’hommes et femmes séparées. 

D’abord, l’introduction générale et l’initiation au Photovoice pour expliquer le projet aux participants. Cela consistait à capter des situations, avant et après la COVID-19 et à échanger sur les effets en termes de Sécurité Alimentaire et sur les rapports de genre. 

Ensuite, l’analyse Photovoice; à l’aide d’un appareil photo fourni, les participants-tes devaient capter des images d’avant et pendant la COVID-19, les analyser et présenter les photos de leurs choix. Deux groupes formés de 6 hommes et de 6 femmes, comprenant chacun deux producteurs, trois commerçants et un transformateur, ont été appelés à échanger et à partager leurs vécus. 

Puis, une autre activité innovante a été déroulée, la cartographie participative. Les participants devaient dessiner leur zone avant et pendant la COVID-19 en distinguant les périodes de confinement et celles après le confinement pour démontrer les changements. Par exemple, les productions, les routes, les champs, les activités de transformation, les activités dans les marchés locaux et transfrontaliers, les déplacements des personnes et des biens à l’intérieur des pays et entre les frontières. 

Cette approche visuelle et participative a permis aux intervenants de s’exprimer sur les effets de la COVID-19 sur la sécurité alimentaire et les rapports entre homme et femme, et ce, malgré toutes les langues et différents dialectes parlés dans les zones sondées. Après, l’analyse graphique du pouvoir qui permettra de mieux comprendre qui sont les acteurs-trices du milieu qui détiennent du pouvoir d’influence au sein des communautés et de différencier ceux et celles qui sont alliés-es à la cause des femmes et ceux et celles qui peuvent appuyer la résilience alimentaire. 

Cette analyse permet également d’identifier des différents points de vue des hommes et des femmes dans leur vision des rapports de pouvoir. L’analyse graphique du pouvoir et intérêt des parties prenantes consiste à créer une matrice des actrices et acteurs locaux en identifiant lesquels-les ont plus de pouvoirs et sont susceptibles d’améliorer la cause des femmes dans le contexte de cette étude. 

Enfin, les activités participatives de restitution et d’analyse vers la fin de l’étude. Elles font suite aux analyses effectuées par les chercheurs des 4 institutions impliqués-es dans la recherche. Les résultats des différents outils de co-construction seront alors mis en commun avec les résultats des enquêtes semi-dirigées et partagés avec les communautés et acteurs locaux. Dans un second temps, les résultats corrigés et complétés suite à cette analyse communautaire seront partagés au niveau national lors de journées de restitution avec tous les acteurs-trices concernés-es. 

Les éléments clés du processus de co-analyse des données avec les communautés sont constitués par les extrants (résultats) de toutes les étapes qui seront affichés au sein des communautés et partagés avec des décideurs locaux, personnes influentes, etc. 

À l'issue du partage des résultats, un arbre à problème sera élaboré avec les participants es pour enrichir et approfondir l’analyse. L’outil de l'arbre à problème sera utilisé comme outil d’analyse conjointe afin de favoriser les discussions sur les causes profondes et conséquences de certains des résultats émergents des données recueillies. Les leaders locaux (F/H) dans chaque zone et les groupes de femmes les plus influents seront également impliqués-es dans ce processus d’analyse afin d’obtenir leur perspective et regard sur les questions et les résultats de l’étude. 

L'arbre à problèmes est un outil qui permet d’identifier un problème central, ses causes premières et ses conséquences, ensuite lancer la discussion entre les parties prenantes sur les pistes de solutions inclusives qui émanent des communautés concernées et des comportements à adopter par toutes et tous. Cet outil sera dans ce cas-ci utilisé dans un contexte d’atelier d’analyse des résultats. 

L’objectif de l’arbre à problème favoriser une analyse conjointe des causes profondes et des conséquences de certains des résultats émergents des données recueillies sur les effets de la COVID-19 et sa riposte sur les piliers de la SA (disponibilité, accès, stabilité et utilisation) au Sénégal et au Burkina ; sur la transformation des rapports de pouvoir entre les F/H. Cette démarche vise tant à améliorer la compréhension et nuance des données et analyses préalables effectuées par les chercheurs-euses, mais également à permettre une appropriation transversale des données et analyses en vue de recherche de solutions au sein des communautés et institutions locales. 

Pour en apprendre davantage sur ce projet 

Ce projet est réalisé en partenariat avec Brock University, l'École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) et Sénégal
Centre d’Études, de Documentation et de recherches économiques et sociale (CEDRES) - Burkina Faso

 

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