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Le tourisme culturel en Tanzanie

Safina Hamisi affiche fièrement une sélection de tapis et de paniers tissés. La grand-mère de 60 ans fait partie d'un groupe d'artisans dans le village de Rundugai dans la région du Kilimandjaro de la Tanzanie du Nord. Safina vend ses articles sur le marché hebdomadaire du village, mais indique que le profit qu'elle réalise est à peine suffisant pour vivre : "L'accès au capital est un défi, tout comme l'accès aux marchés”.

Tout cela va changer grâce à Ndoss Ndumiaita et Magdalena Mlika, guides touristiques au Rundugai Cultural Tourism Enterprise (RCTE), qui ont récemment participé à une formation sur les genres donnée aux opérateurs de tourisme culturel par l’équipe d’Uniterra en Tanzanie . L'atelier de deux jours sur l'inclusion des genres dans les programmes de tourisme culturel visait à mettre en évidence des problèmes profondément enracinés qui limitent la participation des femmes au travail, à la maison ou à la société en général.

L'objectif d'Uniterra était de commencer une discussion avec les entreprises de tourisme culturel (CTE) qui leur permettrait de créer un secteur plus dynamique et plus inclusif. Après avoir participé à la formation, Ndoss et Magdalena ont été inspirés : "Nous avons réalisé que notre programme ne bénéficiait que d'une vingtaine de personnes", a déclaré Magdalena. "Nous voulions augmenter ce nombre à 200. Nous avons donc commencé à penser à comment faire cela."

Ndoss, 31, qui a fondé Rundugai CTE il y a deux ans, dit qu'il l'a fait après avoir eu la difficulté à se trouver un emploi. Il a identifié Rundugai comme une atraction touristique dû à sa proximité au village voisin de Maasaii et les pittoresques sources thermales de Chemka : "Je pensais qu'il valait mieux d'être mon propre employeur et d'aider les autres à s'employer par eux-mêmes", a-t-il déclaré.

Ndoss et Magdelena savaient que les fabricants d'artisanat, qui sont en grande partie des femmes, luttaient pour vendre leurs biens. Lorsqu'ils ont partagé ces observations avec leurs chefs de village, on leur a donné un grand terrain pour construire un nouveau marché artisanal dans le village. Le marché, que les membres de la communauté vont commencer à construire bientôt, est situé tout au long de la route menant à Chemka Springs, une attraction touristique animée recevant plus de 100 visiteurs chaque fin de semaine. Ndoss et Magdalena ont déjà rencontré plus de 60 artisans dans le village et les ont invités à vendre leurs biens ensemble.

Fatuma Abdalah affirme que l'accès aux revenus du tourisme créerait de nouvelles entreprises pour son groupe de tissage : "Avec le revenu supplémentaire, nous allons construire un poulailler et commencer une nouvelle entreprise".

Safina s'attend à ce que le revenu qu'elle gagne facilite le fardeau d'être le principal soutien de famille de sa famille : "Cela aiderait à soutenir ma famille et à envoyer mes petits-enfants à l'école".

En plus de cette initiative, Rundugai a également embauché et commencé à former cinq nouveaux jeunes de la communauté, dont deux sont des femmes, pour devenir guides touristiques.


Uniterra est un programme canadien de coopération internationale, mis en œuvre conjointement par le CECI et l'EUMC. Dans le cadre du programme, 600 volontaires contribuent chaque année au changement positif et durable vers un monde plus égalitaire, en consacrant de quelques semaines à deux ans de leur vie à un travail volontaire à l’international. Le programme permet aussi d’impliquer des Canadiennes et Canadiens et ainsi de jouer un rôle actif dans la lutte contre la pauvreté.

Le programme Uniterra bénéficie de l'appui financier du gouvernement du Canada, par l'entremise d'Affaires mondiales Canada.

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