Nouvelle
Cette année, à l’occasion de la journée internationale de la santé, l’OMS nous rappelle l’urgence de créer des « sociétés axées sur le bien-être » et durables, qui s’engagent à garantir une santé équitable. Dans le cadre de notre projet Appui au continuum de santé mère-enfant (ACOSME) mis œuvre depuis 2016 en Haïti, un des axes stratégiques s’appuie sur la mobilisation communautaire par la mise en place des Comités de Femmes Utilisatrices des Services de Santé (CFU), dans les zones d’intervention du projet (Cap-Haïtien, Quartier Morin, Limonade, Grande Rivière du Nord, Bahon). L’objectif est de contribuer à la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile en Haïti en améliorant l’utilisation des services de santé. Les CFU participent pleinement à cette sensibilisation à un accès équitable et renforcé à la santé pour un mieux-être communautaire.
Haïti doit faire face à une forte mortalité maternelle et infantile, une limitation des moyens, une rareté de ressources en matière de santé et une tendance à se limiter à la médecine traditionnelle. Par exemple, l’accès à la vaccination et aux consultations pour les adultes, particulièrement pour les femmes enceintes et les filles, est souvent réduit. De plus, la plupart des services sont payants et les communautés n’ont pas les moyens financiers pour y accéder. D’ailleurs, pour les populations qui vivent dans des zones reculées de la région, profiter d’une institution de santé proche, fonctionnelle avec une permanence des services et accessible tant financièrement que géographiquement reste un défi. Le mauvais état des routes, le manque de transport motorisé ne permettent pas l’arrivée à temps du malade à l’hôpital. Les populations sont de plus peu instruites ni sensibilisées sur des questions de santé.
Toutes ces conditions font obstacle à une fréquentation optimale des institutions de santé et à une utilisation accrue des services.
Le projet ACOSME vise l’amélioration de l’offre et de la qualité de services essentiels, notamment répondant aux besoins et aux droits des mères, des femmes enceintes, des nouveau-nés et des enfants de moins de cinq ans et l’amélioration de l'utilisation des services de santé. D’emblée les femmes, en tant que premières bénéficiaires, ont été jugées incontournables pour sensibiliser aux services de santé. C’est ainsi que les Comités de Femmes Utilisatrices des Services de Santé (CFU) ont vu le jour.
Un comité est un groupe de femmes qui sert d’intermédiaire entre les institutions de santé et la population et qui encourage les communautés à utiliser les services offerts par ces institutions. Ils permettent aussi d’augmenter tant les connaissances et l’engagement des communautés, d’améliorer les relations entre les institutions de santé, les prestataires et la communauté, de renforcer l’autonomisation des femmes, de faire évoluer et de promouvoir l’offre de services et d’encourager l’utilisation des services de santé.
Le CFU contribue à l’appropriation et au renforcement du pouvoir d’agir des femmes. Il favorise l’émergence de femmes leaders et contribue à influencer les normes de genre et les relations de pouvoir entre les femmes et le système de soins.
Véritables porte-paroles bénévoles, les femmes membres transmettent des messages oraux lors de passage dans les églises, les écoles ou dans le marché. Elles participent à des visites domiciliaires, des rencontres communautaires, des activités culturelles (théâtre, fête patronale), ainsi que des formations sur les violences basées sur le genre et sur la nutrition. Ces activités ont pour objectifs d’informer et de sensibiliser la communauté sur la santé et de promouvoir les services offerts dans les institutions de santé proches. La réalisation de microprojets ou la pandémie de Covid-19 ont été des catalyseurs pour intensifier l’action des CFU dans les communautés.
Plusieurs facteurs expliquent le succès de ces comités : l’acceptation du projet par la communauté, la motivation et le gain de confiance des femmes membres à accompagner, éduquer et sensibiliser les communautés. L’implication et le soutien des parties prenantes institutionnelles du projet (Direction Sanitaire du Nord (DSN), CECI, Unité de santé internationale (USI) ont un impact.
Les CFU sont toutefois confrontés à deux défis : une faiblesse sur le plan organisationnel et le manque de ressources financières et matérielles. Véritables porte-paroles bénévoles, les femmes membres transmettent des messages oraux lors de passage dans les églises, les écoles ou dans le marché. Elles participent à des visites domiciliaires, des rencontres communautaires, des activités culturelles (théâtre, fête patronale), ainsi que des formations sur les violences basées sur le genre et sur la nutrition. Ces activités ont pour objectifs d’informer et de sensibiliser la communauté sur la santé et de promouvoir les services offerts dans les institutions de santé proches. La réalisation de microprojets ou la pandémie de Covid-19 ont été des catalyseurs pour intensifier l’action des CFU dans les communautés.
C’est pourquoi l’appui du projet ACOSME vient encadrer et accompagner continuellement les CFU tant sur le plan économique, organisationnel que logistique.
Bien qu’il existe des contraintes, leur mise en place révèle un fort potentiel de pérennisation.
« La solidarité entre les forces de la communauté ainsi que la cohésion sociale sont les maîtres mots pour la pérennisation de l'initiative ». Membre CFU de Bois de Lance
Les clés du succès résident dans l’augmentation des capacités techniques et organisationnelles des CFU via des formations et des suivis continus, dans le soutien de la DSN et dans la recherche de nouveaux partenaires intervenant dans leurs zones d’activités pour soutenir les microprojets réalisés par les comités et mieux les impliquer (Moto-Ambulances ou encore le forage pour la disponibilité de l’eau).
Le CFU favorise l’amélioration de l’image des femmes dans les communautés. Cette structure offre un espace d’expression et d’exercice du leadership et de l’engagement des femmes pour leur santé et du bien-être collectif.
Cette année, à l’occasion de la journée internationale de la santé, l’OMS nous rappelle l’urgence de créer des « sociétés axées sur le bien-être » et durables, qui s’engagent à garantir une santé équitable. Dans le cadre de notre projet Appui au continuum de santé mère-enfant (ACOSME) mis œuvre depuis 2016 en Haïti, un des axes stratégiques s’appuie sur la mobilisation communautaire par la mise en place des Comités de Femmes Utilisatrices des Services de Santé (CFU), dans les zones d’intervention du projet (Cap-Haïtien, Quartier Morin, Limonade, Grande Rivière du Nord, Bahon). L’objectif est de contribuer à la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile en Haïti en améliorant l’utilisation des services de santé. Les CFU participent pleinement à cette sensibilisation à un accès équitable et renforcé à la santé pour un mieux-être communautaire.
Haïti doit faire face à une forte mortalité maternelle et infantile, une limitation des moyens, une rareté de ressources en matière de santé et une tendance à se limiter à la médecine traditionnelle. Par exemple, l’accès à la vaccination et aux consultations pour les adultes, particulièrement pour les femmes enceintes et les filles, est souvent réduit. De plus, la plupart des services sont payants et les communautés n’ont pas les moyens financiers pour y accéder. D’ailleurs, pour les populations qui vivent dans des zones reculées de la région, profiter d’une institution de santé proche, fonctionnelle avec une permanence des services et accessible tant financièrement que géographiquement reste un défi. Le mauvais état des routes, le manque de transport motorisé ne permettent pas l’arrivée à temps du malade à l’hôpital. Les populations sont de plus peu instruites ni sensibilisées sur des questions de santé.
Toutes ces conditions font obstacle à une fréquentation optimale des institutions de santé et à une utilisation accrue des services.
Le projet ACOSME vise l’amélioration de l’offre et de la qualité de services essentiels, notamment répondant aux besoins et aux droits des mères, des femmes enceintes, des nouveau-nés et des enfants de moins de cinq ans et l’amélioration de l'utilisation des services de santé. D’emblée les femmes, en tant que premières bénéficiaires, ont été jugées incontournables pour sensibiliser aux services de santé. C’est ainsi que les Comités de Femmes Utilisatrices des Services de Santé (CFU) ont vu le jour.
Un comité est un groupe de femmes qui sert d’intermédiaire entre les institutions de santé et la population et qui encourage les communautés à utiliser les services offerts par ces institutions. Ils permettent aussi d’augmenter tant les connaissances et l’engagement des communautés, d’améliorer les relations entre les institutions de santé, les prestataires et la communauté, de renforcer l’autonomisation des femmes, de faire évoluer et de promouvoir l’offre de services et d’encourager l’utilisation des services de santé.
Le CFU contribue à l’appropriation et au renforcement du pouvoir d’agir des femmes. Il favorise l’émergence de femmes leaders et contribue à influencer les normes de genre et les relations de pouvoir entre les femmes et le système de soins.
Véritables porte-paroles bénévoles, les femmes membres transmettent des messages oraux lors de passage dans les églises, les écoles ou dans le marché. Elles participent à des visites domiciliaires, des rencontres communautaires, des activités culturelles (théâtre, fête patronale), ainsi que des formations sur les violences basées sur le genre et sur la nutrition. Ces activités ont pour objectifs d’informer et de sensibiliser la communauté sur la santé et de promouvoir les services offerts dans les institutions de santé proches. La réalisation de microprojets ou la pandémie de Covid-19 ont été des catalyseurs pour intensifier l’action des CFU dans les communautés.
Plusieurs facteurs expliquent le succès de ces comités : l’acceptation du projet par la communauté, la motivation et le gain de confiance des femmes membres à accompagner, éduquer et sensibiliser les communautés. L’implication et le soutien des parties prenantes institutionnelles du projet (Direction Sanitaire du Nord (DSN), CECI, Unité de santé internationale (USI) ont un impact.
Les CFU sont toutefois confrontés à deux défis : une faiblesse sur le plan organisationnel et le manque de ressources financières et matérielles. Véritables porte-paroles bénévoles, les femmes membres transmettent des messages oraux lors de passage dans les églises, les écoles ou dans le marché. Elles participent à des visites domiciliaires, des rencontres communautaires, des activités culturelles (théâtre, fête patronale), ainsi que des formations sur les violences basées sur le genre et sur la nutrition. Ces activités ont pour objectifs d’informer et de sensibiliser la communauté sur la santé et de promouvoir les services offerts dans les institutions de santé proches. La réalisation de microprojets ou la pandémie de Covid-19 ont été des catalyseurs pour intensifier l’action des CFU dans les communautés.
C’est pourquoi l’appui du projet ACOSME vient encadrer et accompagner continuellement les CFU tant sur le plan économique, organisationnel que logistique.
Bien qu’il existe des contraintes, leur mise en place révèle un fort potentiel de pérennisation.
« La solidarité entre les forces de la communauté ainsi que la cohésion sociale sont les maîtres mots pour la pérennisation de l'initiative ». Membre CFU de Bois de Lance
Les clés du succès résident dans l’augmentation des capacités techniques et organisationnelles des CFU via des formations et des suivis continus, dans le soutien de la DSN et dans la recherche de nouveaux partenaires intervenant dans leurs zones d’activités pour soutenir les microprojets réalisés par les comités et mieux les impliquer (Moto-Ambulances ou encore le forage pour la disponibilité de l’eau).
Le CFU favorise l’amélioration de l’image des femmes dans les communautés. Cette structure offre un espace d’expression et d’exercice du leadership et de l’engagement des femmes pour leur santé et du bien-être collectif.