Nouvelle
Affectant notamment les systèmes de production agricole et alimentaires, les changements climatiques ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire de nombreuses régions. Ils affectent en particulier les femmes, les filles et les groupes plus vulnérables au vu de leurs rôles dans les communautés et de leur faible accès à des ressources, informations et services adaptés.
Le CECI agit de pair avec des institutions partenaires et de nombreuses communautés pour faciliter l’adaptation des systèmes agricoles et alimentaires aux changements climatiques, limiter leurs impacts négatifs et renforcer la protection et la résilience des écosystèmes et de la biodiversité. Nos actions visent aussi à assurer un plus grand leadership des femmes dans l’action climatique.
À l’instar de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal connaît des changements climatiques majeurs qui accroissent la vulnérabilité des populations rurales, dépendant principalement de l’agriculture pour leur subsistance alimentaire et économique.
Le projet Femmes et agriculture résilientes (FAR) vise à améliorer les conditions de vie et la résilience des ménages agricoles, en particulier les femmes et les jeunes, face aux changements climatiques dans les régions de Kolda, Sédhiou et Tambacounda.
Retrouvez cet article dans le rapport annuel annuel du CECI 2023-2024
2019 - 2025
19 000 000$ CAD, Affaires mondiales Canada
La Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI)
L’Organisation de formation et d’appui au développement (OFAD/Nafoore), Enda eau populaire, le Réseau africain pour le développement intégré (RADI), le Groupe d’action pour le développement communautaire (GADEC), l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO), le Centre de suivi écologique (CSE), l’Agence nationale de l’aviation civile et de météorologie (ANACIM), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), le Réseau des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et Ouranos
Intensifier les cultures de façon durable
Le projet agit en premier lieu pour garantir un revenu décent aux productrices et aux producteurs de bananes, de riz ou de cultures maraichères (piment et gombo). Par un appui technique et financier ainsi que des formations, nous appuyons la modernisation de leurs exploitations et favorisons l’adoption de pratiques adaptées aux évolutions du climat.
L’adaptation des infrastructures et l’utilisation d’équipements innovants ont ainsi contribué à accroitre les volumes de production et par conséquent les revenus des producteur-trice-s, tout en améliorant leurs conditions de travail, en particulier pour les femmes.
La hausse des productions et du nombre de productrices et producteurs adaptant leurs pratiques démontre des changements profonds dans la résilience des communautés face aux changements climatiques.
Dans les filières banane et riz, les revenus des femmes ont été multipliés par 1,5 depuis le début du projet
Cette année, 1 350 personnes (dont 65 % de femmes et 40 % de jeunes) ont renforcé leurs compétences grâce à leur participation aux champs-écoles paysans du projet
Plus de 1 100 personnes supplémentaires mettent en œuvre de nouvelles pratiques adaptées au climat
Adapter les services de soutien à une production durable
Nous soutenons également la professionnalisation des organisations de production agricole qui regroupent de nombreuses productrices et producteurs. Grâce au renforcement de leur gouvernance et leur gestion, trois des quatre organisations appuyées sont devenues des coopératives, permettant à leurs membres d’accéder à de nouveaux marchés. Elles ont par ailleurs diversifié et amélioré leurs services, ce qui se traduit par une amélioration globale de leur performance.
110 personnes au sein des services techniques locaux sont désormais à même d’accompagner les productrices et les producteurs sur les techniques et les pratiques novatrices et adaptées aux changements climatiques
Transformer les rapports de genre
Pourtant, les premières concernées par les effets des changements climatiques, les femmes (et les jeunes), restent peu impliquées dans la gestion des ressources et les décisions stratégiques liées à leurs activités agricoles.
Le projet FAR a permis de renforcer leur pouvoir de décision, ainsi que leur accès et leur contrôle des ressources, y compris économiques, en plus d’accroître leur leadership au sein de leur famille, organisation et communauté.
On compte aujourd’hui 41 % de femmes élues au sein des organisations de production, contre 31 % au début du projet
Plus de 83 % des comités de gestion des ressources en eau au sein des organisations de production intègrent les besoins des femmes et des jeunes
En cinq ans, le projet FAR a posé les jalons d’un développement durable mettant les femmes et les jeunes au cœur des systèmes de production et des décisions.
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