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Des avancées pour l'inclusion et l'équité dans le système éducatif au Burkina Faso

Burkina Faso

Le Projet d’appui aux réformes institutionnelles et techniques pour l’équité (PARITÉ), mené par le CECI et Alinea International, s’achève en apportant un nouvel élan aux pratiques éducatives inclusives et transformatives en matière de genre. Le projet a contribué à améliorer les normes de genre en abordant les causes structurelles des inégalités dans le domaine de l’éducation et au sein des communautés burkinabè.

À travers le renforcement des capacités du ministère burkinabè de l’Éducation et de ses structures, ainsi que grâce à des modules de formation, des guides pratiques et une mobilisation communautaire, le projet a permis des progrès significatifs sur trois axes : l’intégration des priorités de genre, l’amélioration des apprentissages des filles et la mise en place d’une gestion financière rigoureuse et inclusive au sein des structures éducatives du ministère.

Formation et sensibilisation aux enjeux de genre

En collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), le projet PARITÉ a formé 1275 agents du ministère à la pédagogie sensible au genre et à l'inclusion. Les formations se sont déroulées dans les régions clés des Hauts Bassins, du Centre-Nord et de l’Est, où les éducatrices et éducateurs ont acquis des compétences en discipline positive, en gestion de conflits et en égalité des genres. « Aujourd’hui, la jeune fille bénéficie de certains avantages qui lui permettent d’aller à l’école, de s’y maintenir et d’avoir des résultats probants, » souligne Frédéric Armand D'Almeida, Directeur régional de l'enseignement dans les Hauts Bassins.

Un ensemble de neuf guides de conception et d'intégration de pratiques inclusives, élaboré pour les classes du primaire, a été mis à la disposition des enseignantes et enseignants. Ce dispositif inclut des modules sur l'intégration de la pédagogie sensible au genre, la prévention des violences basées sur le genre et les mariages d’enfants.

Vers une équité dans les apprentissages

Le projet a renforcé l'engagement des communautés pour encourager la scolarisation des filles, notamment dans les zones rurales où les stéréotypes persistent. Fidèle Sandwidi, enseignant dans une école du Centre-Nord, témoigne : « En milieu rural, les parents pensent souvent que les filles doivent rester aux tâches ménagères. Grâce à PARITÉ, nous avons pu sensibiliser les parents et augmenter la scolarisation des filles. Aujourd'hui, j'ai même plus de filles que de garçons dans ma classe ! »

En plus de la sensibilisation, les conseiller-ère-s en orientation scolaire encouragent les filles à envisager les filières scientifiques et technologiques, longtemps perçues comme réservées aux garçons. « Nous encourageons maintenant plus les filles à s'orienter vers ces filières, » explique Francis Wenggouda Delma, conseiller et formateur en orientation.

Gestion financière transparente et responsable

Pour renforcer la transparence, le projet a aidé le MENAPLN à adopter de meilleures pratiques de gestion budgétaire. Grâce à un audit de performance approfondi, 22 recommandations ont été émises pour améliorer la passation de marchés, dont 85 % ont été mises en œuvre. « Avec PARITÉ, nous avons bénéficié d’une formation pour documenter chaque matériel fourni aux écoles. Aujourd’hui, tout est codifié et suivi, » explique Viviane Coulibaly Meda, gestionnaire des finances dans les Hauts Bassins.

Le projet a ainsi contribué à une amélioration notable de la gestion publique dans le secteur éducatif. « Les derniers audits montrent des résultats clairs et plus aucune recommandation ne souligne de manquement important, » précise Sékouna Ouedraogo, spécialiste en gestion des finances.

Des résultats qui comptent

Le projet PARITÉ a non seulement permis de scolariser davantage d’élèves, mais a aussi sensibilisé et formé des acteurs clés pour multiplier les bonnes pratiques dans des régions non couvertes initialement. Voici quelques chiffres clés :

  • 30 outils validés pour lutter contre les violences basées sur le genre et les mariages d’enfants
  • 1275 agent-e-s formé-e-s aux enjeux
  • 27 rédacteur-trice-s de manuels scolaires sensibilisé-e-s pour créer des contenus inclusifs

Pour assurer la pérennisation du projet, une base de données regroupant les modules de renforcement de capacités a été mise en place, et des structures du ministère ont été désignées pour assurer la relecture des curricula, l’organisation des formations continues des enseignant-e-s et la gestion des finances. Ces initiatives renforcent la durabilité des acquis, en intégrant les questions de genre et d’inclusion dans les programmes d’enseignement, ainsi que dans la gestion financière et la passation des marchés publics.

Le projet PARITÉ laisse ainsi un impact durable pour des milliers d’élèves et éducatrices et éducateurs au Burkina Faso, pour contribuer à un avenir plus équitable pour les filles et garçons.

Le projet PARITÉ a été réalisé en consortium avec Alinea International et le CECI, et a été rendu possible grâce au financement du gouvernement du Canada par le biais d'Affaires Mondiale Canada.

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