Nouvelle

« Ce qu’il faut dénoncer » : TOUTES les formes de violence contre les femmes dans le monde.

Du 25 novembre au 6 décembre : 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes

Les violences contre les femmes sont une réalité inadmissible qu’il faut attaquer, éviter et prioriser comme un problème social. C’est pourquoi le CECI adhère à la campagne « Ce qu’il faut dénoncer » lancée par le Comité Québécois Femmes et Développement et dénonce toutes les formes de violence basée sur le genre.

Quelques faits saillants :

35% des femmes dans le monde ont subi de la violence physique ou sexuelle à un moment de leur vie. La plupart de ces actes proviennent du partenaire intime. (ONU Femmes, 2017)

750 millions de femmes et de filles ont été forcées au mariage avant l’âge de 18 ans. (UNICEF, 2017) 

120 millions de filles (plus de 1 sur 10) ont vécu des rapports sexuels forcés. (UNICEF, 2014) 

Dans plus de 30 pays, au moins 200 millions de femmes ont subi une mutilation génitale. La plupart avait moins de 5 ans au moment de la mutilation. (UNICEF 2016)

Les conflits exacerbent les risques de violence contre les femmes : Au Mali, en 2015, 1468 cas ont été enregistrés, notamment des viols, agressions physiques et mariages précoces. Au Burundi, 59% de femmes d’un échantillon de 11 831 ont déclaré avoir été victimes d’un viol pendant la période du conflit (1993-2008).
(COCAFEM/GL, 2011)

Dans le but de renforcer l’effort de la société civile pour éliminer la violence contre les femmes dans des pays très touchés par ce problème, le CECI a développé plusieurs projets en Amérique centrale, dans les Caraïbes et en Afrique. Deux projets sont actuellement menés au Mali et dans la région de l’Afrique des Grands Lacs. 

Le projet JUPREC, « Justice, Prévention et Réconciliation pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise au Mali », est mené depuis 2014 par le consortium composé du CECI, d’Avocats sans frontières Canada (ASFC) et de l’École nationale d’administration publique (ENAP). Ce projet met en œuvre des stratégies communautaires de prévention des violences basées sur le genre (VBG), de renforcement des acteurs de la justice, d’aide juridique et d’assistance judiciaire, de litige stratégique, de lutte contre la corruption et gestion de l’intégrité, de dialogue social pour la prévention et la résolution de conflits, et d’accès des victimes à la justice transitionnelle. La problématique des VBG et l’égalité entre les femmes et les hommes sont transversales dans ces stratégies.

Dans le cadre de la campagne québécoise des 12 jours d’action et de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes portée par ONU Femmes, les partenaires maliens du projet JUPREC sensibiliseront les communautés et les leaders religieux et politiques sur les enjeux et les conséquences des VBG et sur le besoin de rapports égalitaires qui placent les femmes comme des sujets dotés de droits à respecter. Dans six régions du Mali, 40 jeunes des organisations de la société civile seront formés, 36 causeries éducatives, quatre conférences publiques, une soirée culturelle, trois compétitions de soccer, deux événements publics, un concours de poésie entre les établissements scolaires et des séances de théâtre communautaire seront menés. Un recueil des poèmes et des messages clés seront produits dans le cadre de ces activités, puis diffusés massivement pendant toute l’année dans les langues locales. En résultats de ces efforts, on s’attend à une augmentation de la dénonciation de la VBG, une réduction de l’impunité à son égard et la promotion de l’accès efficace des victimes à la justice.

D’autre part, le CECI arrive au terme du Projet de lutte contre les violences faites aux femmes (PLUVIF), mis en œuvre depuis 2010 au Burundi, en République démocratique du Congo et au Rwanda. Réalisé par la COCAFEM/GL (Concertation des collectifs des Associations féminines/Grands Lacs), ce projet a mobilisé les communautés, la société civile et les décideurs contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG). Pendant sept ans, le PLUVIF a donné accès aux victimes de VBG à des services holistiques (santé physique et mentale, accompagnement psychosocial, juridique, judiciaire, réinsertion socio-économique), a formé des hommes comme acteurs engagés pour contrer les VBG et a fait du plaidoyer au niveau des pays et au niveau régional pour la mise en œuvre effective de la Déclaration de Kampala sur les VSBG. À travers ces actions, le CECI et la COCAFEM/GL ont permis à 10 200 femmes et jeunes femmes d’avoir accès aux services de leur choix, ont appuyé la réinsertion socioéconomique de 436 survivantes de VSBG et ont sensibilisé 1200 couples sur l’égalité entre les femmes et les hommes comme base pour contrer la violence. 

À travers des initiatives comme le JUPREC et le PLUVIF, mais aussi à travers d’autres projets de développement et d’aide humanitaire qui renforcent les mécanismes de prévention des VBG et font avancer l’égalité de façon transversale, le CECI définit non seulement « ce qu’il faut dénoncer » mais propose des solutions pour agir et contrer les violences subies par les femmes.


Les projets JUPREC et PLUVIF bénéficient de l’appui financier du gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.

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