Histoire de réussites
Je suis agronome avec plus de 20 ans d’expérience, et j’ai la chance de consacrer quatre mois à Parakou, au Bénin, pour accompagner la Fédération des productrices d’amandes et de beurre de karité en tant que conseillère en marketing commercial. Passionnée par le développement local et le travail collaboratif, mon mandat me permet de contribuer à renforcer les compétences en gestion des productrices et à améliorer la commercialisation de leurs produits.
Avec un baccalauréat en agronomie et une solide expertise en gestion de projets, j’ai travaillé sur diverses initiatives, allant de la stratégie agricole à l’accompagnement d’organisations locales. Mon mandat au Bénin me permet de mettre mes compétences au service d’un impact durable, en plaçant les femmes productrices au cœur du développement économique.
Me voilà au Bénin, volontaire avec le CECI, à tenter de décrire cette odyssée qui chamboule autant mon quotidien que mes émotions. À travers ce blogue, je partage avec humour, émotion et intimité ce parcours parfois chaotique mais tellement enrichissant qu’est le volontariat international.
Affectueusement appelée CMC, lorsque j’ai accepté ce mandat de Conseillère en Marketing Commercial, je savais que je mettrais à profit mes expériences passées en agronomie et en gestion commerciale pour soutenir l’équipe et les femmes de la Fédération Nationale des Productrices et producteurs d’Amandes et de Beurre de Karité (FNPK-Bénin). Bien sûr, je souhaitais profondément que cette aventure m’enrichisse tant personnellement que professionnellement. Même si mes racines africaines m’appelaient irrésistiblement vers ce départ et malgré toutes les heures consacrées à la préparation, je n'avais pas anticipé à quel point l'intensité de ce périple allait multiplier mes appréhensions.
Mon arrivée à Cotonou puis mon installation à Parakou, c’était un peu comme goûter à un plat béninois très épicé pour la première fois : surprenant, intense, déstabilisant, mais on finit par apprécier et même par en redemander ! Entre les trajets en « zem » (ces motos-taxis que j'adore malgré quelques frayeurs!), mes batailles acharnées pour négocier un ananas ou une mangue au marché, ou encore mes premiers pas linguistiques hésitants en fon et en bariba, chaque journée a été riche en défis et en sourires.
Mes échanges avec les femmes productrices de karité ont été incroyablement touchants. Leur résilience, leur ténacité, la difficulté de leur travail, leur joie de vivre par la danse, le sourire et leur détermination face aux nombreux défis liés à la production, aux enjeux économiques et climatiques m’ont souvent émue aux larmes. Avec l’équipe de gestion de la FNPK-Bénin, nous avons élaboré des stratégies commerciales concrètes, identifié clairement les forces et les opportunités, et nous avons avancé ensemble vers une certification biologique essentielle pour renforcer l’autonomie économique des femmes bénéficiaires. Leur courage et leur engagement m’ont donné encore plus d’énergie et de motivation pour les soutenir.
Bien sûr, il y a eu des imprévus… Comme ce fameux jour où l’USAID a brusquement arrêté ses financements, plongeant tout le monde dans une période difficile. Passé le choc initial, cette crise est devenue une opportunité de montrer notre créativité et notre persévérance collective. Avec l’équipe, nous avons retroussé nos manches, rédigé un nouveau plan d’affaires pour un projet ambitieux et multiplié les demandes de financement. Quelle leçon de vie et de résilience!
Au-delà du travail, j'ai découvert une incroyable complicité avec mes collègues béninois. Je garde de précieux souvenirs des repas partagés : que ce soit l’attiéké poisson frit, le riz gras ou le fameux poulet bicyclette, le toubani, l’igname pilé, le voandzou. Chaque instant passé ensemble à échanger sur nos cultures respectives, à rire de nos maladresses linguistiques, renforçait ces liens uniques qui rendent cette expérience si spéciale.
Professionnellement, ce mandat m’a permis de participer activement au développement de la FNPK-Bénin. Nous avons mis sur pied un plan commercial solide, lancé des démarches importantes vers la certification biologique, et demandé des financements prometteurs pour soutenir durablement les femmes, les coopératives et les unions membres de la fédération.
Ce mandat n'est pas seulement un moment ponctuel de ma vie professionnelle, c’est le début d’une grande aventure africaine. Et j’ai déjà hâte de découvrir la suite !
À bientôt pour la suite des aventures épicées !
Merci à nos partenaires financiers, de consortium et de mise en oeuvre sans qui ce projet ne pourrait être réalisé. Le programme de coopération volontaire du CECI est réalisé en partenariat avec le gouvernement du Canada.