Roberto Poma, gérant de l'auberge écologique de Pampalarama
L'impact du tourisme sur le développement économique et social d'un pays peut être énorme. Cela peut accroître les échanges commerciaux et les investissements, ainsi que contribuer à la création d’emplois directs et indirects. Le tourisme peut également répondre au besoin de protéger le patrimoine, les traditions culturelles et l’environnement. En Bolivie, le secteur touristique représente aujourd’hui moins de 7% du PIB. Le pays bénéficie pourtant d’atouts considérables, tels que la diversité de ses paysages et la richesse de sa culture. Alors que ceux-ci pourraient être mis à profit pour créer davantage de débouchés économiques, ces attraits demeurent pour l’heure surtout accessibles aux touristes les plus aventureux, prêts à voyager malgré le manque d’information et d’infrastructures appropriées. Avec 43% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, la Bolivie est le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud. Le développement du tourisme communautaire et durable représente une réelle occasion pour les communautés d’améliorer leurs conditions de vie.
José Miguel Cocarico, La Paz Maravillosa, en route vers Llaullini
Pour mettre sur pied le Séminaire international 2017, nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur l’appui de deux partenaires locaux : La Paz Maravillosa, l’agence municipale de développement touristique, et l’Universidad Católica Boliviana, l’une des universités les plus prestigieuses du pays. En collaborant avec ces institutions, les participants seront mieux armés pour réfléchir à de possibles collaborations intersectorielles et à des moyens de favoriser le développement d’un tourisme communautaire durable dans les deux communautés visées.
Rencontre avec le gérant de l'auberge de la Laguna Viscachani, Llaullini
En tant que coordonnatrice du Séminaire international, mon rôle est de veiller à la mise sur pied de l’évènement, tant d’un point de vue programmatique que logistique. C'est dans cette optique que je me suis rendue samedi dernier à Llaullini, en compagnie de mon homologue Bolivienne et d’un collègue de La Paz Maravillosa afin d’affiner la programmation du Séminaire de cette année. Lors d’une réunion des membres de la communauté, nous avons eu l’occasion de leur présenter le Séminaire international ainsi que de discuter de nos attentes respectives. Nous les avons invité à participer à des groupe de discussion pour partager leur expérience et leur vision du tourisme dans leur communauté avec les séminaristes. Les échanges qui en ont résulté ont posé certains défis. Quelques membres de la communauté nous ont fait part du fait que des personnes de l’extérieur sont par le passé venues à Llaullini avec l’ambition de changer les choses, mais que les promesses qui leur avaient été faites n’ont jamais été honorées.José Miguel Cocarico, La Paz Maravillosa, s'adresse à la communauté de Llaullini
Le défi est de taille. Il nous faudra rester humble et à l’écoute, tout en assurant une communication claire et régulière avec les communautés. Mais je suis convaincue que les connaissances, les compétences et le dynamisme des 21 leaders étudiants et des partenaires locaux du programme Uniterra pourront faire une différence. Suivez l’évolution du Séminaire sur les réseaux sociaux en utilisant le mot-clic #SIBolivia2017! -- Le programme Uniterra, mis en œuvre conjointement par le CECI et l'EUMC, est un programme canadien de coopération internationale qui fait figure de chef de file. Dans le cadre du programme, 600 volontaires contribuent chaque année au changement positif et durable vers un monde plus égalitaire, en consacrant de quelques semaines à deux ans de leur vie à un travail volontaire à l’international. Le programme permet aussi d’impliquer des Canadiennes et Canadiens et ainsi de jouer un rôle actif dans la lutte contre la pauvreté. Le programme Uniterra bénéficie de l'appui financier du gouvernement du Canada, par l'entremise d'Affaires mondiales Canada.