Témoignage

Réflexion sur la localisation

Haïti
Publié par : Frédérique Carpentier

Pour faire suite à mon précédent article «Perspectives d’avenir?», j'aimerais aborder la «localisation».

Un sujet qui m’intéresse énormément, d’autant plus que les lignes semblent avoir bougé depuis l’arrivée de la Covid-19.

Depuis plusieurs années, le secteur est confronté à une crise de confiance et de légitimité. Malgré tous les efforts, la logique « occidentalo centrée » est encore très présente dans l’aide au développement et l’aide humanitaire. En réaction à ces critiques, la notion de « localisation » occupe une place de plus en plus importante dans les débats et pourrait s’avérer une solution durable.

La pandémie a accentué la transition humanitaire. On observe déjà certains changements à la suite du retrait d’une partie du personnel humanitaire provenant des Organisations non gouvernementales internationales pour des raisons de sécurité de leurs employés, mais aussi quand les restrictions de voyage empêchent les initiatives internationales d’être déployées. Ainsi, le rôle des acteurs locaux a de nouveau été mis en valeur.

Est-ce que ce n’est que temporaire le temps que la situation s’améliore? Est-ce que sur le long terme, les populations du Sud auront davantage les capacités de choisir, de prendre des décisions et de concevoir des solutions?

Je ne sais pas. De par mon expérience, j’ai l’impression que plusieurs organisations québécoises et canadiennes témoignent d’une certaine volonté et agilité pour inclure davantage les acteurs et actrices locaux.

J’ai d’ailleurs pu le remarquer au CECI-Haïti. Les relations avec les partenaires du Sud sont égalitaires, dans un esprit de collaboration et de respect.

C’est seulement des pistes de réflexion.

L’avenir répondra à mes questions.

Chose certaine, un changement prend place.

 

Restez informé·e·s

Inscrivez-vous à l’infolettre et soyez les premier·ère·s informé·e·s !