Histoire de réussites

Mes prémices dans le PCV CECI-Bénin avec l’ANaF-Bénin

Bénin
Publié par : Angelo Houngue

Au Bénin, les femmes et les jeunes filles représentent plus de 70% de la population rurale (Banque Mondiale 2015). Sans elles, il n’y a pas d’agriculture ni de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elles sont de vraies motrices du développement local. Malgré leur poids dans le secteur de l’agriculture, elles peinent à leur propre autonomisation.

L’Association Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin (ANaF-Bénin) est engagée aux cotés des femmes béninoises pour les accompagner dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et pour renforcer significativement leurs contributions au développement du pays.

En tant que Conseiller en Renforcement du pouvoir économique des femmes (RPEF) du CECI auprès de l’ANaF, mon rôle est d’accompagner et renforcer l’autonomisation économique des femmes membres de l’ANaF. Au cours de mon mandat (débuté en septembre 2021 et qui prendra fin en mars 2022), j’ai conduit différentes initiatives.

1)- Renforcer les capacités des femmes et jeunes femmes agro-entrepreneures membres de groupements /coopératives de femmes

Si la capacité organisationnelle locale des femmes est essentielle à leur autonomisation, la dynamique au sein de leurs organisations est tout aussi indispensable. Conscient de ce rapport, j’œuvre au renforcement des capacités de ces femmes en matière d’organisation et de vie associative. Mon accompagnement touche entre autres, les principes de la vie associative/coopérative, la gestion financière avec des outils de gestion simplifiée, etc.

2) Sensibiliser à la sécurisation du foncier au profit des femmes agricultrices

Les femmes béninoises, surtout celles des milieux ruraux sont confrontées à diverses contraintes que sont les us, coutumes, normes sociales… qui sont autant d’obstacles qui les empêchent de jouir pleinement de leurs droits de posséder, gérer et contrôler la terre. A tout cela s’ajoute l’expulsion azimute des femmes et filles des terres qu’elles exploitent et sur lesquelles, elles ont investi.

Afin de mitiger un temps soit peu ces difficultés, nous avons organisé, l’endroit des femmes, des filles, des hommes ainsi que des autorités locales (chefs traditionnels, membres des Sections Villageoises de la Gestion Foncière) et de leurs communautés, des séances de sensibilisation portant sur le code foncier domanial en vue de la reconnaissance des droits des femmes et filles à l’accès au foncier et la formalisation des droits d’usages (modes de faire valoir des terres) des terres des femmes agricultrices. Tout ceci afin de les former à pouvoir réclamer et faire valoir elles-mêmes leurs droits.

3)- Suivi des activités

Un plan de suivi (en cours) et d’évaluation (à la clôture) de l’application des différentes notions partagées et de capitalisation des résultats obtenus est mis en place. J’effectue un suivi régulier pour veiller à la tenue des documents simplifiés de gestion (journal de caisse, cahier de stockage…) et internaliser la démarche d’assurance qualité dans la production, la transformation et le stockage de leurs produits pour qu’ils soient compétitifs sur le marché.

 

Tant qu’il reste à faire, rien n’est fait dit-on, les femmes surtout celles en milieu rural doivent être accompagnées pour un développement inclusif et durable.

À bientôt!!!!

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