Témoignage

L'importance des compétences interculturelles

Haïti
Publié par : Frédérique Carpentier

Holà les volontaires. 

Je suis de retour !!! 

Et oui, l’équipe d'Haïti m’accueille pour une deuxième fois. 

(Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, j’ai réalisé un mandat universel en tant que conseillère en gestion et entrepreneuriat féminin à l’été 2021). 

J’aurai pensé être de retour sur le terrain, mais les conditions sanitaires et de sécurité dans le pays m’en empêchent encore une fois. 

C’est donc de façon virtuelle que je réaliserai mon mandat académique à titre de conseillère en genre, ce qui viendra boucler mon parcours universitaire. 

Mon mandat a commencé il y a déjà plus de deux semaines et je suis toujours en attente de rencontrer mon partenaire pour pouvoir réaliser mon plan de travail. 

C’est la réalité en Haïti - et probablement celle de plusieurs autres pays d’intervention -, tout prend BEAUCOUP de temps. 

On nous le répète souvent dans le cadre de nos différents cours de maîtrise « Pour travailler en coopération international, il faut être capable d'œuvrer dans un environnement multiculturel » ou bien « Rappelez-vous aussi que la flexibilité est le mot d’ordre dans le domaine du développement international » … 

Adaptabilité, connaissance liés au contexte local et culturel, habiletés à travailler avec des personnes d’autres cultures.. 

Ce sont tous des attributs spécifiques recherchés pour des projets internationaux. 

Mais qu’en est-il réellement virtuellement? Est-ce qu’on s’adapte aussi facilement? 

J’ai remarqué que le volontariat virtuel complique beaucoup d’aspects. 

Des exemples? 

Mes collègues sur le terrain ont parfois beaucoup de difficulté à se connecter au Google Meet. Il faut donc beaucoup d’adaptabilité puisque les rencontres sont souvent remises. Et lorsque celle-ci ont lieu, c’est plus souvent qu’autrement sans la caméra pour éviter les problèmes de faible connexion, ce qui ne favorise pas les échanges. 

De plus, puisque nous ne sommes pas sur le terrain pour le voir par nous-même, nous devons poser beaucoup, BEAUCOUP, de questions pour comprendre le contexte local et culturel.   

D’ailleurs, puisque plusieurs partenaires ne sont pas habitués à travailler avec des volontaires à distance, il faut beaucoup de travail pour obtenir les collaborations nécessaires et susciter et maintenir les appuis requis. 

Mais tout bien considéré, même si je crois que la distance complique les choses, je suis contente de pouvoir mettre en pratique mes compétences interculturelles de façon virtuelle. J’apprends BEAUCOUP et je suis certaine que je serai mieux outillé pour quand j’aurai la chance d’aller sur le terrain. 

Sur ce, je vous laisse les volontaires, je vais aller rafraîchir mon e-mail pour une dixième fois ce matin en espérant avoir une réponse de mon partenaire. 

Ciao. 

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