Dans cet article, je présenterai le partenaire local auprès duquel j’effectue mon mandat; le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR). Aussi, je décrirai de façon succincte, ses deux cadres de concertation qui sont le Collège des Femmes et le Collège des Jeunes.
Le CNCR est une organisation Sénégalaise apolitique de la société civile qui a pour finalité de contribuer au développement d’une agriculture paysanne qui assure la promotion socio-économique durable des exploitations familiales.
Volet appui : L’organisation regroupe 32 fédérations actives dans toutes les filières agricoles du Sénégal. Elle apporte un appui technique et financier à ses organisations membres grâce aux financements de projets obtenus du gouvernement et de partenaires financiers internationaux.
Volet plaidoyer : Le CNCR c’est également un plaidoyer auprès du gouvernement pour une meilleure prise en charge des problématiques des agriculteurs du Sénégal.
Comme le dit si bien le Coordonnateur du CNCR Mr Cissé « Au Sénégal, le CNCR est l’organisme de référence dans le domaine de l’agriculture. Il demeure un acteur incontournable dans les prises de décisions des politiques agricoles au Sénégal.»
À environ 9,2 km de mon lieu de résidence, les locaux du CNCR sont situés non loin du CICES (Centre International du Commerce Extérieur) dans la zone de Nord-Foire pour les personnes qui connaissent Dakar. Toutefois, ça prend un GPS pour s’y rendre la 1ere fois.
Le trajet aller représente environ 15 min en auto, le retour cependant nécessite plus de temps en raison du trafic routier aux heures de pointe. Le parcours reste assez raisonnable comparé aux gros trafics du centre-ville de Dakar.
Tel qu’indiqué dans mon précèdent article, ma mission auprès du CNCR consiste à appuyer l’équipe en gestion administrative et comptable. Cette équipe dénommée la Cellule d’Appui Technique (CAT) est dédiée à la mise en œuvre des projets et de plaidoyer. Celle-ci est composé de 12 personnes qui travaillent d’arrache-pied pour mener à bien les projets en étroite coopération avec ses 32 fédérations membres.
En collaboration avec les deux comptables, j’élabore des outils de gestion tels que des suivis budgétaires, des tableaux de bords des projets…etc, et parallèlement à cela j’apporte ma contribution aux activités quotidiennes en rapport avec la comptabilité.
En appui à l’Assistante Administrative, j’aide à la rédaction de documents ainsi que d’autres tâches tel que le processus de recrutement de la stagiaire en administration.
Parlons maintenant du Collège des Jeunes et celui des Femmes…
Le Collège des Jeunes (CDJ) du CNCR permet à la jeunesse paysanne du CNCR de s’impliquer davantage à la vie du réseau et de participer activement dans son action de plaidoyer. Il prône à travers ses actions un bon renouvellement des générations en agriculture et de façon implicite la lutte contre le chômage des jeunes qui aidera dans une certaine mesure à réduire l’immigration clandestine.
Les membres du CDJ sont des jeunes tous âgés de 35 ans et moins qui sont pour la plupart détenteurs de terre qu’ils exploitent ou exerçant dans des exploitations familiales. Ils sont représenté par un bureau constitué de neuf jeunes très motivés et dynamiques.
Les jeunes du CNCR ont à cœur l’aspect Genre dans l’organisation et la mise en œuvre de leurs activités. On dénote en effet que les filles et femmes sont associées non seulement aux prises de décisions mais elles font partie du bureau du Collège.
Au début de mon mandat, j’ai assisté via la plateforme Zoom, à ma première rencontre en ligne avec le CNCR, organisée par le CDJ. Cette rencontre s’est tenue les 26, 27 et 28 novembre 2020 à Thiès sur le thème « Jeunesse rurale et opportunités d’insertion/Installation dans le secteur Agro-Sylvo-Pastoral et halieutique ». L’atelier s’est déroulé en prélude du lancement d’un programme dénommé « Stage Rural ».
Le programme de stage rural pratique qui a démarré le 5 janvier et qui prendra fin le 5 juin 2021 consiste à jumeler de jeunes agriculteurs porteurs de projets avec des familles hôtes afin de soit renforcer leurs acquis ou développer de nouvelles activités.
Cette phase pilote a vu la participation de 15 jeunes dont 6 jeunes filles vaillantes et engagées. En effet, lors de la sélection des participants, nous avons mis accent sur l’importance d’inclure autant de femmes que d’hommes .
À la fin de la première phase du stage et malgré les difficultés rencontrées, les 6 jeunes filles ont démontré leur capacité de résilience et terminé cette phase de stage avec succès.
L’étape suivante consistera à l’élaboration de plan d’affaires des stagiaires pour la concrétisation de leur projet en lien avec les expériences acquises au cours du stage pratique. Ces jeunes recevront un financement pour le démarrage de leurs activités génératrices de revenus dans leurs localités respectives.