Histoire de réussites
La reconnaissance est une valeur enseignée et prônée au sein des sociétés depuis des siècles. Elle se définit comme un sentiment qui incite à témoigner sa reconnaissance à quelqu’un.e, à une communauté ou à un groupe de personne. Soutenant l’effort des deux guerres mondiales comme infirmières et travailleuse dans les industries de production de munition et d’autre accessoire nécessaire à la vie sociale, reconnue comme les pionnières de la force d’élite du roi GHEZO du DAHOMEY . On peut donc affirmer qu’en temps de guerre, le travail des femmes est indispensable; en temps de paix, ce n’est pas le cas.
Après des vagues de mouvements féminismes, sommet après sommet (Mexique en 1975, à Copenhague en 1980, à Nairobi en 1985), nous avons assisté à une évolution des revendications des femmes et de leur droit lors de la quatrième conférence mondiale des femmes organisée à Beijing (Chine) en 1995. Au cours de cette conférence du 4 - 15 septembre 1995, 12 domaines des besoins stratégiques et pratiques ont été décelés pour atteindre l’autonomisation de la femme et de la jeune femme. L’ensemble de ses objectifs et stratégie ont été adoptés et ratifiés par plus de 189 pays. La promotion de la femme et la réalisation de l'égalité des sexes au travers des mesures prises au cours de la conférence sont des conditions sine qua non à l’empowerment de la femme.
L’imaginaire dichotomie qui nourrit encore aujourd’hui le système patriarcat bien implanté doit être mis en cause dans la mission qui est la nôtre, qui est celui du CECI et de l’ANaF au travers de leur différent plan stratégie genre qui favorisent l’autonomisation de la femme et de la jeune femme à travers la qualité de participation dans les instances de prise de décision, peu importe l’échelon de l’instance.
Selon l’office Québécoise de la langue française , l’autonomisation ou empowerment est Processus par lequel une personne, ou un groupe social, acquièrent la maîtrise des moyens qui lui permettent de se conscientiser, de renforcer son potentiel et de se transformer dans une perspective de développement, d'amélioration de ses conditions de vie et de son environnement.
En effet, cette autonomisation ne peut se faire sans une participation active, sans la prise en compte des femmes dans les projets de développement humain durable. À l’exception de la Chine, Il faut noter que dans plusieurs pays du monde, les femmes constituent la majorité écrasante de la population. Cependant, elles ne contribuent pas au développement socio-économique à la hauteur de leur majorité numérique. Le BÉNIN pays de notre mandat n’est pas exempté de cette réalité avec 52.4% de femme selon les données de la banque mondiale de 2021. Cependant, le Rwanda a su profiter de cette majorité numérique, car après le génocide de 1994, les femmes constituaient 60% de la population Rwandaise. Ainsi en Août 1999, le réseau des femmes œuvrant pour le développement rural Rwandais a entrepris en profondeur ‘’une étude sur l’implication des femmes dans les instances de prise de décision’’.
Selon l’Union Interparlementaire pour la démocratie pour tous, le parlement Rwanda compte 61,25% de femmes, faisant ainsi du Rwanda No1 en matière de l’égalité de sexe. Le Rwanda a tiré profit de la qualité de participation des femmes dans tous les secteurs clés de la nation.
Ce qui résume le concept de la participation défini comme un moyen d'exploiter les ressources physiques, économiques et sociales existantes des populations rurales afin d'atteindre les objectifs des programmes et projets de développement. Selon Sara White on distingue 4 formes de participation ( nominale, instrumentale, représentative et transformatrice).
Pour Sara, la participation transformatrice est celle qui doit être adoptée par les gouvernements et les pangouvernements dans l’élaboration des projets de sociétés, car cette participation aboutir à l'autonomisation des personnes impliquées et, par conséquent, modifie les structures et les institutions qui conduisent à la marginalisation et à l'exclusion. Le travail de White nous aide à réfléchir aux agendas cachés et aux relations dynamiques entre des acteurs plus et moins puissants.
Avec les collègues, une question me revient à chaque fois, pourquoi je m’oriente dans le genre ? Mon amour pour le genre me vient de la conduite de mon père avec sa femme, ma mère, mon père a toujours privilégié la place et le rôle de la femme comme un vecteur de paix et d’épanouissement. Pour lui le premier mari de la femme est son travail. Pour lui, la femme doit disposer des mêmes chances. Et tout cela se remarquait dans sa conduite avec notre mère. Elle participait et exposait son point de vue sur les débats qui étaient engagés. Pour mon père la qualité de participation de la femme est essentielle pour la stabilité d’un couple, d’un foyer. Pour lui, elle permet de garantir la pleine réalisation des droits fondamentaux des femmes et des petites filles, en tant que partie inaliénable, intégrante et indivisible de tous les droits de la personne humaine et de toutes les libertés fondamentales.
Cela témoigne de la définition étymologique du genre ‘’ une construction sociale’’ je comprends aisément que l’environnement dans lequel nous grandissons est un facteur clé pour notre construction sociale et pour nos rapports sociaux avec les femmes comme avec les hommes .
L’autonomisation de la femme et de la jeune par la qualité de participation peut être effective grâce au renforcement du pouvoir d’action des femmes et de leur promotion, du droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion et de conviction, contribuant ainsi à répondre aux besoins moraux, éthiques, spirituels et intellectuels des hommes et des femmes, et aux niveaux individuel et collectif, garantissant ainsi la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel au sein de la société et de régler leur vie selon leurs aspirations.
S’assurer de l'accès des femmes, dans des conditions d'égalité et d’équité, aux ressources économiques, notamment à la terre, au crédit, à la science et à la technique, à la formation professionnelle, à l'information, à la communication et aux marchés, en tant que moyen pour favoriser la promotion des femmes et des filles et le renforcement de leur pouvoir d'action y compris en leur donnant les moyens de tirer parti de ces ressources, notamment grâce à la coopération internationale.
Le CECI (Centre d’étude et de coopération internationale) garante de l’égalité et l’équité entre les femmes et les hommes, par le renforcement du pouvoir des femmes et sa détermination à combattre toute forme de discrimination fondée sur le genre soutient la qualité de participation dans toutes les instances de décision et cela est rendu possible grâce a l’accès des femmes et des filles à l’éducation, le respect des droits des femmes, l’élimination des violences faites aux femmes/filles, l’accès et le contrôle des ressources.
Références :
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1773
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/1298948/autonomisation
(2020). Les femmes canadiennes et la guerre. Dans l'Encyclopédie Canadienne. Repéré à https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/les-femmes-et-la-guerre
https://www.bbc.com/afrique/articles/ce5g4y8dmz0o
https://www.unwomen.org/fr/how-we-work/intergovernmental-support/world-conferences-on-women