Histoire de réussites

La COP27 et les groupes de citoyens et citoyennes

Bolivie
Publié par : Frida Villarreal

En novembre 2022, la COP27 s’est tenue en Égypte, où des progrès et des reculs contre le changement climatiques ont été réalisés sur certains points qui nécessitent un suivi par les organismes internationaux, les gouvernements ainsi que par la population.

Dans le cas de la Bolivie, la délégation officielle a y participé, ainsi que des représentants des communautés et aussi des organisations non gouvernementales.

Des représentants de la Plataforma Boliviana Frente al Cambio Climático-PBFCC (Carrefour bolivien contre le changement climatique) ont participé à la COP27 de manière très dynamique, des contacts directs avec la représentation officielle de la Bolivie, avec d’autres représentants de la société civile, qu’il s’agissait de groupes de femmes, de jeunes ou de peuples autochtones, nous ont permis d’observer certaines des facettes de cet événement multilatéral, notamment les activités jeunesse. L’information a été partagée tout au long de l’événement via les réseaux sociaux. Après la COP27, la PBFCC, en coordination avec d’autres groupes, a organisé des bilans sur les discussions et négociations tenues lors de l’événement, en se concentrant sur la relation des accords internationaux avec les actions nécessaires des groupes organisés de la société en Bolivie.

De manière générale et en résumé, on a surligné que la COP27 s’est tenue dans une station touristique éloignée des centres urbains, ce qui a fortement limité la participation citoyenne locale en Égypte. Le contexte de la guerre en Ukraine a montré que la géopolitique a influencé le travail pour faire face à la crise climatique. La guerre aggrave la crise énergétique et sert de prétexte pour défendre la poursuite de l’utilisation et de l’exploitation des hydrocarbures, du charbon ou des centrales nucléaires. En ce sens, aucun progrès n’a été réalisé dans l’élimination des combustibles fossiles de la matrice énergétique. Par conséquent, le risque d’augmenter la température à 2,5°C en moyenne est bien présent.

Le point le plus important de cet événement, à la suite de négociations corsées, a été l’obtention de la constitution d’un fonds pour les dommages et pertes, c’est-à-dire un fonds d’urgence destiné aux catastrophes climatiques. Ce type de fonds est une demande des pays insulaires depuis 30 ans. Cependant, l’origine des fonds, quels pays contribueront, comment y accéder et qui y accédera, ce sont des questions qui ont été laissée pour plus tard. Également, un rôle plus actif a été demandé aux banques multilatérales afin d’obtenir les financements permettant le fonctionnement du fonds vert de 100 milliards.

Concernant les participants, il a été souligné qu’à la COP27, un pavillon officiel de la jeunesse a été créé où de jeunes et adolescents ont organisé des manifestations protestataires, artistiques, culturelles, scientifiques et climatiques. Ainsi, on a avancé dans la voie de l’inclusion générationnelle.

L’un des défis des prochaines conventions est de parvenir à une plus grande participation des femmes. En ce sens, Wilma Mendoza, présidente de la Confédération nationale des femmes autochtones de Bolivie-CNAMIB a déclaré : « [La COP27 est] une organisation de plus du système mondial, donc il y a plus d’hommes ».

Dans le même ordre d’idées, les peuples autochtones sont présents en tant qu’observateurs de ce type d’évènements, mais sans voix. Et pourtant, dans les conventions, leur rôle est mis en évidence quand on parle des relations être humaine-nature.

Lors des bilans organisés par la PBFCC, la lutte de la Bolivie dans les COP a été reconnue positivement pour son rôle de leader historique dû à sa proposition de financer de mesures d’adaptation et de résilience en dehors des mécanismes de marché, proposition à laquelle adhèrent d’autres pays du G77. Au niveau de la participation de la société organisé, on a souligné le rôle clé que des groupes des gens doivent jouer pour promouvoir ou contrôler au niveau national, départemental, municipal et communal les réglementations et les différentes actions qui permettent de faire face à la crise climatique au même temps de s’insérer de manière cohérente dans l’ensemble du la politique économique du pays.

En guise de conclusion, on peut observer que la COP27 a eu des avancées et des reculs dans la lutte à la crise climatique. Les dirigeants internationaux ont la grande responsabilité de prendre des décisions qui fixent des orientations qui serviront plus tard de références aux pays. La lenteur des progrès va à contre-courant de l’aggravation rapide du changement climatique, donc ce dernier menace la vie des êtres vivants et leurs environnements en de nombreux endroits de la planète. Un exemple clair est la sècheresse et les grêles qui affectent ce temps-ci le Haut plateau bolivien qui se traduisent dans la diminution d’un 40% de réserves d’eau destinés aux milieux urbains et la perte de cultures agricoles et bétail dans les zones rurales. La lenteur du démarrage du système de financement pour lutter contre la crise climatique est surprenante (environ 30 ans) en contraste avec la rapidité (moins de deux ans) des décaissements pour la guerre en Ukraine, par exemple, au début de la guerre, La Grande-Bretagne a commencé par fournir 100 millions de livres sterling ou les États-Unis 600 millions de dollars[1].

Réclamons, organisons et travaillons pour la priorisation de la VIE.

 Frida Villarreal – Février 2023

[1] https://www.newtral.es/financiacion-armas-ucrania-guerra-rusia/20220226/

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