En immersion hispanophone

Pérou
Publié par : Marie-Helene Couette

Ouf! Pas facile de devoir communiquer 24/7 dans une nouvelle langue!

Quand j’ai commencé les démarches pour le mandat au Pérou, nous étions en début avril. À ce moment-là, je n’avais pas pratiqué mon espagnol depuis mon voyage au Nicaragua en janvier 2016, qui était plutôt douteux même à l’époque. Bien que j’ai eu des cours au secondaire et un autre à l’université, le manque de pratique a fait en sorte que j’ai rapidement oublié tous mes apprentissages. Pour vous donner une idée, j’évaluais mon niveau de conversation à 4/10 lors de l’envoi de mon CV!

Trois mois plus tard, me voici installée à Tarapoto, plus de deux semaines après mon départ du Canada. À tous les jours, on me parle en espagnol, et uniquement en espagnol. Les gens que je côtoie ne parle ni l’anglais, ni le français. Je dois donc me débrouiller pour me faire comprendre, et m’assurer d’avoir bien compris ce qui m’a été dit!

Sincèrement, je suis étonnée de mon progrès, bien que j’aie encore pas mal de chemin à faire. Cependant, je suis plutôt confiante de revenir chez moi dans un an presque parfaitement trilingue, et ça me rend vraiment joyeuse! Ça faisait longtemps que je caressais l’idée de maîtriser une troisième langue, mais je n’avais pas la discipline de réellement me consacrer à l’apprentissage.

L’idée d’être en immersion me fait encore tout de même un peu paniquer. Certes, c’est une façon très efficace de pratiquer et de se mouiller, puisqu’on n’a pas le choix d’utiliser cette nouvelle langue pour s’exprimer. Par contre, j’ai l’impression de ne pas m’ouvrir autant aux autres et de ne pas partager tout ce que je voudrais dire seulement parce que c’est trop compliqué ou je ne sais pas comment faire.

Mon problème en ce moment, c’est que mon niveau de compréhension est plus élevé que mon niveau de conversation. Cela fait en sorte que dans une discussion, je comprends bien le point de vue des autres, mais que je n’ose pas répondre. Vous pouvez vous imaginer comment ça rend certaines situations un peu malaisantes! Le pire, c’est dans mon milieu de travail… J’ai l’impression d’avoir moins de connaissances simplement parce que je n’arrive pas à expliquer des concepts dans une autre langue.

Heureusement, je suis des cours d’espagnol de manière intensive et j’ai vraiment l’impression d’avancer. J’aurais sans aucun doute préféré arriver ici avec une plus grande connaissance de la langue, mais le manque de temps et la quantité de travail nécessaire représentaient de bons défis. D’après moi, je serai déjà beaucoup plus à l’aise d’ici la fin du mois de juillet 😉

Pour l’instant : pratique, pratique, pratique!

Article originalement publié sur mhcouette.com

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