Lundi dernier, j’ai visité, avec trois compagnons de ProAtitlán, la plus grande usine de transformation de biogaz du Guatemala.
Juste à côté de la principale décharge publique du pays, dans la zone 3 de la capitale, se trouve le moteur qui transforme le gaz provenant des déchets en énergie électrique, pouvant alimenter 1000 maisons. Quelque 3000 tonnes de déchets arrivent à cet endroit chaque jour!
Le biogaz est composé en grande partie (entre 50 et 70%) de gaz méthane et provient de la décomposition de la matière organique (épluchures de fruits, de légumes et reste de viande) en conditions anaérobiques (en absence d’oxygène). Ce gaz contient aussi du gaz carbonique et du sulfure d’hydrogène (H2S), ce qui lui donne cette odeur typique d’oeuf pourri. Les deux problèmes du biogaz sont les suivants : il est considéré comme un gaz à effet de serre important, c’est-à-dire l’un de ceux responsables du changement climatique et du réchauffement de la planète. Le second problème est que ce gaz, en présence de feu, peut engendrer de fortes explosions, comme cela s’est déjà produit de nombreuses fois dans les dépotoirs.
Récupérer ce gaz est d’importance vitale, et c’est même obligatoire dans certains pays comme au Canada. Cependant, pour y parvenir, il faut installer un système de tuyauterie et de pompes d’aspiration pour récupérer ce gaz et l’envoyer dans des moteurs.
Dans le cas de la zone 3, le projet a commencé il y a deux ans et est géré par un ingénieur environnemental de l’Association Guate Ambiente (environnement), pour l’entreprise Industrias del Biogás (Industries du biogaz, d’Espagne et du Guatemala).
Trente tuyaux ont été installés au milieu du tas de déchets déjà compactés et recouverts de terre. De ces tuyaux, 25 sont verticaux et ont une longueur de 15 à 30 mètres et 5 d’une longueur de 75 mètres ont été placés de manière horizontale.
Le gaz arrive dans les pièges de condensat où sa température est portée de 70 degrés Celsius à 4 ou 5 degrés Celsius de manière à prolonger la durée de vie du moteur et pour séparer par condensation le liquide qui peut se trouver dans le gaz. Lorsque le moteur ne fonctionne pas, le biogaz se consume pour ne devenir que du gaz carbonique, réduisant ainsi le pouvoir de rétention calorifique de 21 à 1, ce qui est également important dans la lutte contre le changement climatique.
La chaleur générée par le brûlage du biogaz actionne les pistons du moteur générant 1MW d’électricité par heure, qui est vendu à la compagnie d’électricité de la capitale du pays.
L’usine fonctionne avec 8 employés, mais plus de 50 ouvriers ont participé à sa construction. Les responsables ont l’intention de la faire tourner à terme avec trois moteurs, ce qui accélérera la récupération de l’inversion d’argent plus rapidement.
Bien que cette technologie soit déjà répandue dans de nombreux autres pays, comme au Salvador, en Honduras, au Mexique, en Argentine et en Colombie, au Guatemala il n’existe que huit moteurs qui récupèrent le biogaz. Les autres sont des usines (de production de sucre ou d’huile) qui l’utilisent pour ses besoins. Ce projet est le seul qui se sert de la décomposition des ordures.
D’un autre côté, le Guatemala utilise déjà pratiquement toutes les énergies renouvelables : géothermie, énergie éolienne, solaire, il lui manque seulement l’utilisation de la force des marées et des vagues. Certains espèrent que ces deux dernières seront utilisées de manière plus courante dans le futur.
Avec mes compagnons du département de Sololá (où on produit seulement 70 tonnes de déchets par jour) nous nous sommes penchés sur l’utilisation du biogaz dans des zones où la production d’ordures est plus réduite.
L’ingénieur nous a parlé de plusieurs projets qui peuvent se situer sur le terrain même de la décharge et qui peuvent profiter directement de la chaleur du biogaz qui se consume : serre, fonderies de verre, teintureries de tissus, …
Il existe aussi de micro-projets d’utilisation du biogaz pour faire fonctionner les cuisines des maisons en Inde et en Afrique, entre autres. Le gaz produit dans de petits biodigesteurs (un bac de compostage fermé pour que l’oxygène ne pénètre pas) provenant des excréments des animaux de la ferme ou de résidus végétaux peut être utilisé directement pour cuisiner.
Jusqu’à des projets de sacs à dos pour transporter le gaz afin d’être utilisé un peu plus loin de son lieu de production.
La visite fut très intéressante et instructive, et notre conclusion est que ce gaz devrait être récupéré le plus possible, car il s’agit d’une façon de valoriser une ressource qui peut être considérée comme renouvelable, parce qu’on continuera à produire des ordures en grande quantité.
On devrait voir tous les déchets comme une ressource potentielle et non comme un problème. À ProAtitlàn, nous travaillons à cela !
Biogás: un tesoro potencial escondido en los basureros
(Traducido al Francés por Florence Reinson)
El lunes pasado visité junto con tres compañeros de ProAtitlàn, la más grande planta de transformación de biogás en Guatemala.
Justo al lado del mayor basurero del país, en Zona 3 de la capital, se encuentra el motor que transforma el gas que proviene de los desechos en energía eléctrica suficiente para 1000 casas. Este lugar recibe unas 3000 toneladas de basura por día!
El biogás es en su mayoría (entre 50% y 70%) compuesto por gas metano y proviene de la descomposición de la materia orgánica (cáscaras de fruta, verduras, carnes) en condiciones anaeróbicas (en ausencia de oxigeno). Este gas también contiene gas carbónico y sulfuro de hidrógeno (H2S), lo que le da el típico olor a huevo podrido. Los dos problemas del biogás son los siguientes: es considerado un gas a efecto de invernadero muy importante ósea uno de los causantes del cambio climático y el calentamiento global. El segundo problema es que en presencia de fuego, este gas puede producir explosiones de importancia, como ha sucedido en basureros tantas veces.
Recuperarlo es de vital importancia, incluso obligatorio en algunos países como Canadá. Pero para lograrlo es necesario instalar un sistema de tuberías y bombas de succión que lo capten y lo lleven a los motores. En el caso de Zona 3, este proyecto empezó hace dos años y esta manejado por un ingeniero ambiental de la Asociación Guate Ambiente, por la compañía Industrias del Biogás (de España y Guatemala). Se instalaron 30 tuberías en medio de las plataformas de desechos ya compactados y recubiertos por tierra. De estos tubos, 25 son verticales con un largo de 15 a 30 metros y 5 son horizontales y tienen un largo de 75 metros.
El gas llega a las trampas de condensado en donde se baja la temperatura del gas de 70C a 4C o 5C para aumentar la vida útil del motor, y para separar por condensación el líquido que pueda estar en el gas. Cuando no funciona el motor, el biogás se quema en una antorcha, pasando a ser solamente gas carbónico y reduciendo el poder de retención calorífica de 21 a 1, esto es también importante en la lucha contra el cambio climático.
El calor generado de la quema del biogás mueve los pistones de un motor con el cual se genera 1MW de electricidad por hora, que es vendida a la compañía de electricidad de la capital del país.
La Planta funciona con 8 empleados, pero más de 50 participaron en la construcción. Los responsables tienen planes de aumentar a tres motores, lo que aceleraría la recuperación de la inversión inicial más rápidamente.
Si bien estas tecnologías ya se ven en muchos otros países, como El Salvador, Honduras, México, Argentina y Colombia, en Guatemala solo hay 8 motores que aprovechan el biogás, y los otros son de ingenios o aceiteras que lo utilizan para sus operaciones. Este proyecto es el único que aprovecha la descomposición de la basura.
Por otro lado, Guatemala ya cuenta con prácticamente todas las energías renovables en uso: geotermia, eólica, solar, solo falta aprovechar la fuerza de las mareas y las olas. Hay una esperanza que éstas se hagan más comunes con el tiempo.
Con mis compañeros del departamento de Sololá (en donde se producen solo 70 toneladas de basura al día) reflexionamos sobre el uso de biogás en lugares de menor producción. El ingeniero nos contó de varios proyectos que pueden situarse en el mismo terreno del basurero y en los cuales puede aprovecharse directamente el calor de la quema del biogás: invernaderos, fundidoras de vidrios, teñido de telas, etc.
También existe micro proyectos de aprovechamiento para cocinas en casas de India, África y más. El gas producido en pequeños biodigestores (una compostera cerrada, para que el oxígeno no penetre) proveniente de excrementos de animales de granja o de residuos vegetales puede aprovecharse directamente para cocinar. Hasta hay proyectos de mochilas de transporte del gas que pueden ser utilizadas un poco más lejos de la producción.
La visita fue muy interesante e informativa, y nuestra conclusión es que este gas debería aprovecharse lo más posible, ya que es una forma de valorizar un recurso que puede considerarse renovable, porque la basura va a seguirse produciendo en grandes cantidades. La visión debería ser de ver todos los materiales desechados como potencial recurso y no como un problema. Para eso estamos trabajando en ProAtitlàn!