Témoignage

Avoir ce qu'il faut

Bolivie
Publié par : François de Montigny

La diversité des profils des volontaires du CECI a certainement de quoi surprendre. Des jeunes finissants aux professionnels chevronnés, l’expérience et l’expertise y sont variées, multiples, et parfois surprenantes. Je participe certainement, de par mon profil quelque peu atypique, à cette hétérogénéité enrichissante, mon engagement auprès du CECI n’étant que la deuxième étape d’un processus de réorientation professionnelle entamé au début de la pandémie mais réfléchi depuis quelques années déjà. Si donc je partage avec vous aujourd’hui ce processus, et les nombreux bienfaits que le CECI m’apporte depuis le début de mon mandat, c’est d’abord et avant tout pour convaincre certains d’entre vous, peut-être hésitants à plonger, de sauter le pas et de vous engager dans ce qui sera, à tout le moins, une excellente opportunité d’apprentissage, de partage et de croissance.

 

J’utilise les mots « réorientation professionnelle » en ce qui me concerne, bien que mon entrée sur le marché du travail fût tardive. Je suis en effet titulaire d’un doctorat en philosophie, un accomplissement académique qui a tendance à retarder les accomplissements professionnels. Je n’ai donc pas quitté une carrière bien établie pour me jeter dans le vide, mais j’ai choisi de quitter le monde académique pour y préférer l’action directe sur le monde, ou pour (dixit Sartre) me « salir les mains ». Cet intérêt pour le développement et l’humanitaire n’était toutefois pas complètement inattendu, puisque j’ai aussi complété un baccalauréat en science politique, et que j’ai passé la plus grande partie de ma vingtaine à profiter du mode de vie universitaire pour voyager un peu partout à travers le monde, souvent hors (je dirais même « très hors ») des sentiers battus.

 

Là où mon expérience pourra certainement rejoindre certaines des vôtres, c’est dans cette interrogation typique du syndrome de l’imposteur (que ma collègue Mia Delisle a très bien décrit sur ce blogue) : « que puis-je donc bien apporter à une organisation de développement international reconnue, moi qui n’ai aucune ou peu de connaissances dans ce domaine ? ». J’ai bien passé un an auprès de la Croix-Rouge canadienne dans des opérations liées à la COVID-19, il n’en reste pas moins que je ne suis spécialiste en aucun des domaines d’expertise du CECI, et que je ne peux non plus me prévaloir d’une longue expérience dans un domaine connexe. Je vous dirais déjà : n’oubliez pas que les expériences s’accumulent, que les connaissances se transposent et que l’humilité et l’enthousiasme, une fois associés, font des miracles. Votre connaissance du milieu du développement et de l’humanitaire n’est peut-être pas fort étendue, mais cela ne signifie pas que vous n’avez pas de connaissances et d’habiletés utiles et recherchées pour certains mandats. Et puis, après tout, s’il fallait déjà savoir comment faire quelque chose avant de commencer à le faire, on n’apprendrait jamais rien.

 

La beauté – enfin, l’une des beautés – des mandats du CECI est que l’on y insiste véritablement sur la coopération. Vous ne serez pas l’expert venu dire quoi faire, mais vous mettrez vos compétences au service d’une organisation partenaire dont vous partagerez le travail, les défis et les réussites. Tout comme vos collègues, vous apprendrez autant que vous enseignerez, dans une relation mutuellement bénéfique dont chacun tirera partie. Et n’oublions pas non plus que vous travaillerez activement à la concrétisation d’idéaux qui vous tiennent certainement à cœur, et que vous appuierez le travail de personnes qui tentent chaque jour d’offrir une vie meilleure à leurs concitoyens et concitoyennes.

 

Que ce soit à temps partiel ou à temps plein, virtuellement ou sur le terrain, si vous remarquez un mandat qui vous intéresse, vous intrigue ou vous appelle, n’hésitez pas à postuler. Je peux vous affirmer que, de mon côté, je ne l’ai regretté pas même un seul instant.

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