Nouvelle
Article de Cheikh THIAM publié dans le Seneplus
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) a mis sur pied un important programme de financement, soutien et conseil aux femmes, pour avoir le maximum d’entre elles à la tête des collectivités locales, lors des joutes électorales de janvier prochain.
Au Sénégal, le pourcentage de femmes maires et présidentes de conseil départemental demeure très faible. Selon les statistiques, il y a 15 femmes maires sur 557, soit un pourcentage de 2,69 % et deux femmes présidentes de conseil départemental sur 45, soit 4,44 %. Il faut cependant constater qu’il y a eu des avancées, lors des élections locales de juin 2014. Le taux national de présence des femmes dans les collectivités locales a connu une évolution, cette année-là, comparée aux élections de 2009. Le pourcentage est passé de 15,9 % en 2009, à 47 % en 2015, soit 14 000 femmes sur 29 787 élus.
Au vu de cette situation, deux défis majeurs sont à relever. Il s’agit, d’une part, de maintenir croissante cette évolution notée en 2014 ; d’autre part, de travailler à l’effectivité de la loi sur la parité, en agissant sur ses goulots d'étranglement.
Ainsi, le projet Voix et leadership des femmes au Sénégal (VLF-Sénégal) compte apporter sa contribution à l’amélioration de la participation politique des femmes, lors des élections locales prévues en janvier 2022, à travers différents mécanismes dont le fonds rapide et réactif.
Selon la spécialiste en droit des femmes et plaidoyer dans ledit projet piloté par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), l’objectif recherché est de contribuer à une participation politique massive des femmes, lors des élections locales en janvier 2022, à travers l’appui à des initiatives innovantes, grâce au Fonds rapide et réactif. Le budget, selon Cécile Diatta Senghor, est estimé à 30 millions F CFA et est financé par le Canada.
Le projet intervient sur tout le territoire national. Il est divisé en quatre axes régionaux que sont : l’axe Ouest, qui regroupe les organisations de la région de Dakar ; l’axe Nord-Ouest, qui polarise les régions de Thiès, Saint-Louis, Matam et Louga ; l’axe Centre, qui regroupe les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine et Diourbel ; et l’axe Sud - Sud-Est regroupant les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou.
‘’Pour une gestion efficace et efficiente du fonds, un comité de sélection et de gouvernance est mis en place au niveau de chaque axe régional d’intervention du projet. Chaque comité travaille également à l’élaboration ainsi qu’à la validation du mécanisme de gouvernance du fonds. Ce mécanisme comprend le processus de demande de fonds, la sélection des bénéficiaires, celui du transfert des fonds, le suivi de leur utilisation efficace et efficiente, ainsi que le processus de partage de bonnes pratiques et de leçons apprises. Pour cette présente socialisation, le fonds sera orienté vers le financement d’initiatives promouvant la participation politique des femmes aux élections locales prévues en janvier 2022’’, renseigne Mme Senghor.
Elle ajoute : ‘’Les femmes restent largement absentes de la sphère politique, souvent en raison de lois, de pratiques, de comportements et de stéréotypes sexistes discriminatoires, et parce qu’elles ont un faible niveau d’éducation, qu’elles n’ont pas accès aux soins de santé et qu’elles sont beaucoup plus touchées que les hommes par la pauvreté.’’
En plus des contraintes, souligne-t-elle, il y a un changement important dans le Code électoral, à savoir l'élection au suffrage universel direct pour les élus locaux qui, jusqu’ici, étaient élus par les conseillers municipaux. Cette disposition, poursuit-elle, si elle n’est pas prise en compte immédiatement, pourrait réduire considérablement le nombre de femmes maires ou présidentes de conseil départemental, dans la mesure où elles sont rarement en tête des listes électorales.
Néanmoins, précise-t-elle, la participation égalitaire des femmes à la vie politique joue un rôle central dans le processus général d’avancement des femmes et d’un développement durable fondé sur l’élimination des inégalités, comme déjà souligné dans les recommandations de la Plateforme d’action de Beijing, à savoir la participation égalitaire des femmes dans la prise de décision n’est pas seulement une exigence de justice ou de démocratie, mais doit être considérée aussi comme condition nécessaire pour que les intérêts des femmes soient pris en compte.
Ainsi, sans la participation active des femmes et l’incorporation de leurs perspectives dans tous les niveaux de prise de décision, les objectifs d’égalité, de développement et de paix durable ne pourront pas être poursuivis.
Article de Cheikh THIAM publié dans le Seneplus
Le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) a mis sur pied un important programme de financement, soutien et conseil aux femmes, pour avoir le maximum d’entre elles à la tête des collectivités locales, lors des joutes électorales de janvier prochain.
Au Sénégal, le pourcentage de femmes maires et présidentes de conseil départemental demeure très faible. Selon les statistiques, il y a 15 femmes maires sur 557, soit un pourcentage de 2,69 % et deux femmes présidentes de conseil départemental sur 45, soit 4,44 %. Il faut cependant constater qu’il y a eu des avancées, lors des élections locales de juin 2014. Le taux national de présence des femmes dans les collectivités locales a connu une évolution, cette année-là, comparée aux élections de 2009. Le pourcentage est passé de 15,9 % en 2009, à 47 % en 2015, soit 14 000 femmes sur 29 787 élus.
Au vu de cette situation, deux défis majeurs sont à relever. Il s’agit, d’une part, de maintenir croissante cette évolution notée en 2014 ; d’autre part, de travailler à l’effectivité de la loi sur la parité, en agissant sur ses goulots d'étranglement.
Ainsi, le projet Voix et leadership des femmes au Sénégal (VLF-Sénégal) compte apporter sa contribution à l’amélioration de la participation politique des femmes, lors des élections locales prévues en janvier 2022, à travers différents mécanismes dont le fonds rapide et réactif.
Selon la spécialiste en droit des femmes et plaidoyer dans ledit projet piloté par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), l’objectif recherché est de contribuer à une participation politique massive des femmes, lors des élections locales en janvier 2022, à travers l’appui à des initiatives innovantes, grâce au Fonds rapide et réactif. Le budget, selon Cécile Diatta Senghor, est estimé à 30 millions F CFA et est financé par le Canada.
Le projet intervient sur tout le territoire national. Il est divisé en quatre axes régionaux que sont : l’axe Ouest, qui regroupe les organisations de la région de Dakar ; l’axe Nord-Ouest, qui polarise les régions de Thiès, Saint-Louis, Matam et Louga ; l’axe Centre, qui regroupe les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine et Diourbel ; et l’axe Sud - Sud-Est regroupant les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou.
‘’Pour une gestion efficace et efficiente du fonds, un comité de sélection et de gouvernance est mis en place au niveau de chaque axe régional d’intervention du projet. Chaque comité travaille également à l’élaboration ainsi qu’à la validation du mécanisme de gouvernance du fonds. Ce mécanisme comprend le processus de demande de fonds, la sélection des bénéficiaires, celui du transfert des fonds, le suivi de leur utilisation efficace et efficiente, ainsi que le processus de partage de bonnes pratiques et de leçons apprises. Pour cette présente socialisation, le fonds sera orienté vers le financement d’initiatives promouvant la participation politique des femmes aux élections locales prévues en janvier 2022’’, renseigne Mme Senghor.
Elle ajoute : ‘’Les femmes restent largement absentes de la sphère politique, souvent en raison de lois, de pratiques, de comportements et de stéréotypes sexistes discriminatoires, et parce qu’elles ont un faible niveau d’éducation, qu’elles n’ont pas accès aux soins de santé et qu’elles sont beaucoup plus touchées que les hommes par la pauvreté.’’
En plus des contraintes, souligne-t-elle, il y a un changement important dans le Code électoral, à savoir l'élection au suffrage universel direct pour les élus locaux qui, jusqu’ici, étaient élus par les conseillers municipaux. Cette disposition, poursuit-elle, si elle n’est pas prise en compte immédiatement, pourrait réduire considérablement le nombre de femmes maires ou présidentes de conseil départemental, dans la mesure où elles sont rarement en tête des listes électorales.
Néanmoins, précise-t-elle, la participation égalitaire des femmes à la vie politique joue un rôle central dans le processus général d’avancement des femmes et d’un développement durable fondé sur l’élimination des inégalités, comme déjà souligné dans les recommandations de la Plateforme d’action de Beijing, à savoir la participation égalitaire des femmes dans la prise de décision n’est pas seulement une exigence de justice ou de démocratie, mais doit être considérée aussi comme condition nécessaire pour que les intérêts des femmes soient pris en compte.
Ainsi, sans la participation active des femmes et l’incorporation de leurs perspectives dans tous les niveaux de prise de décision, les objectifs d’égalité, de développement et de paix durable ne pourront pas être poursuivis.