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Cooperación internacional para el turismo sostenible (en francés)

Êtes-vous l’un-e des 1,3 milliard de touristes ayant voyagé à l’étranger cette année?

Avec le développement de moyens de transport plus évolués et plus abordables et l’expansion de la classe moyenne, des millions de personnes sont maintenant en mesure d’explorer des régions du monde qui ne leur étaient autrefois accessibles que virtuellement. Entre 2002 et 2017, le nombre d’arrivées de touristes internationales-aux dans le monde a doublé, il atteint désormais 1,3 milliard.

Les économies émergentes, comme l’Inde, le Chili et le Vietnam, ont connu une croissance importante des arrivées de touristes au cours de la dernière décennie. L’Organisation mondiale du tourisme prévoit que d’ici quelques années, plus de la moitié des destinations touristiques internationales seront dans les économies émergentes (OMT).

L’expansion du tourisme a eu un impact transformateur sur l’économie de nombreux pays d’accueil. Elle leur a permis de s’affranchir de leur dépendance à l’égard de l’industrie lourde (comme l’exploitation minière) et de diversifier leurs sources de revenus.

Partout dans le monde, l’afflux de touristes a entraîné la création de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises. Aujourd’hui, le secteur du tourisme emploie 292 millions de personnes (directement et indirectement), ce qui représente 1 emploi sur 10 dans la population active mondiale. L’ampleur du boom touristique a également incité les gouvernements à investir dans les infrastructures pour faciliter la circulation des personnes (par ex. les routes) et leur sécurité (par ex. les services médicaux).

Le tourisme est une industrie en plein essor. Mais les pays d’accueil en ont-ils assez?

Derrière ces chiffres florissants, se cache cependant l’inquiétude croissante de nombreuses habitantes et habitants vivant dans des sites touristiques de premier plan. Au cours des derniers mois, les habitant-e-s des grandes villes européennes, comme Venise, Amsterdam et Barcelone, ont exprimé leur indignation face au nombre stupéfiant de touristes qui, dans certains cas, sont plus nombreuses-eux que les habitant-e-s qui vivent dans ces régions toute l’année. Des manifestations et des mobilisations éclair ont eu lieu dans plusieurs villes, mais c’est le mot-clic #Touristgohome qui a attiré l’attention mondiale sur le mouvement à travers les réseaux sociaux.

L’industrie du tourisme ne génère pas que des impacts positifs. Voyager à l’étranger signifie souvent prendre l’avion et émettre des gaz à effet de serre. Les dommages environnementaux peuvent également être causés par la capacité limitée de certains pays à traiter tous les déchets produits par les touristes. C’est souvent le cas des pays à revenu intermédiaire ou faible, où les systèmes de gestion des déchets ne sont pas très performants.

D’autres préoccupations soulevées par la population locale comprennent la pression exercée sur les ressources naturelles ou la pénurie de ressources naturelles, ainsi que la dégradation des monuments et du patrimoine culturels. Mais le problème le plus tangible pour les personnes vivant dans des destinations touristiques populaires est peut-être la détérioration du marché du logement, avec une pénurie de logements locatifs et une hausse des loyers qui pousse les habitants à quitter les centres-villes.

Le mouvement du tourisme durable : Concilier les avantages économiques et le bien-être socio-environnemental.   

Au fil du temps, certaines des destinations de voyage les plus branchées au monde ont essayé de mettre en place différents systèmes pour atténuer les effets négatifs du tourisme de masse sur la population locale. Des villes comme Paris et Berlin, par exemple, ont mis en place des plafonds de loyer, tandis que Venise a décidé de détourner les bateaux de croisière géants de son centre historique.

Pour les économies émergentes, où l’on s’attend à ce que le tourisme augmente le plus dans les années à venir et où les systèmes socio-environnementaux sont particulièrement fragiles, nous devons tous et toutes contribuer au développement d’une industrie touristique plus durable. Dans le cadre du programme Uniterra, les volontaires du CECI et de l’EUMC travaillent dans 5 pays – Haïti, Pérou, Bolivie, Tanzanie et Vietnam – pour soutenir les partenaires locaux dans leur poursuite de cet objectif.

En partenariat avec les communautés locales, les administrations publiques et le secteur privé, les volontaires Uniterra travaillent au développement de projets touristiques qui prennent en compte non seulement la durabilité économique, mais aussi les facteurs environnementaux et sociaux, avec une attention particulière pour l’autonomisation socio-économique des femmes.

Le rôle des volontaires Uniterra : Fournir une expertise technique et une perspective internationale

Nos volontaires jouent un rôle clé dans le développement du tourisme durable. Appliquant leurs connaissances techniques à des questions telles que l’accueil, l’entrepreneuriat, l’égalité des genres et la protection de l’environnement, elles/ils travaillent avec des partenaires locaux pour évaluer les opportunités et répondre aux défis. Elles/Ils apportent également une perspective internationale aux régions peu fréquentées, en aidant à déterminer comment les installations existantes pourraient être améliorées et en envisageant les activités qui seraient les plus attrayantes pour les touristes internationaux.

Nos programmes sont mis en œuvre dans des zones qui ne sont pas saturées sur le plan touristique et en collaboration directe avec les communautés. Le tourisme communautaire dans les régions moins fréquentées offre un tout autre type d’expérience aux voyageuses-eurs en leur permettant d’avoir des échanges significatifs avec les gens du pays et de découvrir leur culture. Cela contribue à désengorger les points névralgiques du tourisme traditionnel par une diversification des possibilités de voyage. Souvent, ce sont des régions où les gens ont de la difficulté à gagner leur vie. En aidant leurs communautés à s’engager davantage dans l’industrie touristique, nos volontaires peuvent contribuer à créer de nouvelles possibilités économiques tout en améliorant leur qualité de vie.

Les volontaires Uniterra, avec la participation de guides touristiques tanzaniennes, ont par exemple animé des formations sur l’égalité des genres auprès de nombreuses entreprises de tourisme culturel, encourageant les participant-e-s à se concentrer sur la participation des femmes à leurs projets communautaires et sur la façon dont cela peut être bénéfique pour leurs entreprises et leurs communautés.

L’année dernière, les étudiant-e-s participant au Séminaire international en Bolivie ont publié une série de recommandations  pour améliorer le tourisme communautaire durable dans la zone rurale marginalisée de La Paz. Allant du renforcement de la  confiance entre les adultes et les jeunes pour encourager des possibilités d’emploi plus inclusives, à l’amélioration de l’infrastructure des auberges pour rendre le séjour des hôtes plus agréable, en passant par l’utilisation de la richesse culturelle comme attraction touristique et comme outil pour rétablir la valeur de la culture locale, de nombreux domaines d’amélioration possibles ont été identifiés. Lisez leur rapport pour en savoir plus ou écoutez leurs recommandations dans cette vidéo.

Les volontaires canadien-ne-s deviennent aussi des ambassadrices-eurs du tourisme durable, sensibilisant les touristes, ainsi que leurs ami-e-s et leur famille, à des sujets comme la préservation des ressources naturelles et culturelles.

Par exemple, les volontaires Uniterra au Pérou ont participé à l’élaboration d’une campagne intitulée « Voyage de façon responsable » pour sensibiliser le public aux voyages responsables. La campagne comprend une courte vidéo qui est diffusée sur les médias sociaux et une affiche qui est exposée dans les agences de voyages, les aéroports et les points d’accès touristiques. Cette campagne a été développée en collaboration avec le secteur privé (associations d’entreprises touristiques), des universitaires (Université Cesar Vallejo), et le secteur public.

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Uniterra est un programme canadien de coopération internationale, mis en œuvre conjointement par le CECI et l'EUMC. Dans le cadre du programme, 600 volontaires contribuent chaque année au changement positif et durable vers un monde plus égalitaire, en consacrant de quelques semaines à deux ans de leur vie à un travail volontaire à l’international. Le programme permet aussi d’impliquer des Canadiennes et Canadiens et ainsi de jouer un rôle actif dans la lutte contre la pauvreté.
Le programme Uniterra bénéficie de l'appui financier du gouvernement du Canada, par l'entremise d'Affaires mondiales Canada.
Pour plus d'informations et pour voir les postes disponibles: 
UNITERRA.CA

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